Démission de Sébastien Lecornu : "Qu'il y ait une nouvelle élection présidentielle plus tôt, pourquoi pas", réagit Fabien Roussel

Le secrétaire national du Parti communiste français était l'invité du "8h30 franceinfo". Il réagissait à la proposition de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe d'organiser un scrutin anticipé.

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Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, sur franceinfo, le 7 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, sur franceinfo, le 7 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Crise politique, jour 2. Face à la crise politique qui secoue la France, les réactions politiques s'enchaînent à un rythme effréné depuis la démission surprise de Sébastien Lecornu, lundi 6 octobre. "Qu'il y ait une nouvelle élection présidentielle plus tôt, pourquoi pas", a déclaré mardi sur franceinfo Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, réagissant à l'appel de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe d'organiser une présidentielle anticipée après l'adoption du budget.

Le chef d'Horizons a en effet demandé au président Emmanuel Macron d'annoncer qu'"il organise une élection présidentielle anticipée", après l'adoption d'un budget pour 2026, pour "sortir d'une façon ordonnée et digne d'une crise politique qui nuit au pays", dénonçant un "jeu politique affligeant" sur RTL.

"Je n'aurai jamais peur que la solution soit de redonner la parole au peuple, si le principe, c'est de respecter la parole du peuple", ajoute le dirigeant communiste qui rappelle toutefois que des élections municipales sont programmées les 15 et 22 mars 2026. "Elles sont très importantes pour nos concitoyens parce que vu la rupture qu'il y a avec la politique, il y a encore des élus en qui les Français ont un peu confiance. Ça reste les maires", souligne-t-il. "Il faut faire attention à ne pas brusquer cette élection", ajoute-t-il.

Emmanuel Macron doit nommer "nommer un Premier ministre de gauche"

 
Selon lui, "Emmanuel Macron porte une responsabilité totale, pleine et entière" dans la crise politique et la situation économique du pays. "Lui et les grandes fortunes qu'il a voulu protéger, qu'il a chéries, bénies pendant sept ans. Regardez dans quel état est le pays", a-t-il souligné. Face à un président "coupé des Français", et "coupé de la réalité depuis un moment", Fabien Roussel voit une issue possible à la crise : "Qu'enfin, il nomme un Premier ministre de gauche."

Fabien Roussel souhaite qu'Emmanuel Macron "permette une cohabitation" avec un Premier ministre de gauche et "qu'il donne la possibilité à des responsables de gauche, prêts à gouverner, de mettre en place des mesures répondant aux attentes des Français" a-t-il détaillé, évoquant notamment "des mesures en faveur du pouvoir d'achat, une fiscalité plus forte pour les plus fortunés afin d'accroître les recettes et d'améliorer les retraites"

"Nous n'irons pas" à la réunion proposée par Marine Tondelier,

Par ailleurs, le secrétaire national du Parti communiste annonce qu'il "n'ira pas" à la réunion proposée par Marine Tondelier, prévue à 9 heures mardi. Il a échangé la veille avec Olivier Faure et Marine Tondelier pour définir leur priorité : appeler le président de la République à accepter une cohabitation et à nommer un Premier ministre de gauche.

Mardi, Fabien Roussel prévoit de nouveaux échanges à 10h30, avec "l'ensemble des forces politiques qui partagent cette priorité" - un échange qui ne compte donc pas LFI dans les parties prenantes. Le PS avait d'ores et déjà annoncé dans la soirée lundi, qu'il ne participerait pas "en présence de LFI", dont "l'unique porte de sortie à la crise" est la destitution du chef de l'Etat.  

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