"Il n'y en a pas un qui pense à la France, ils pensent à leurs futures élections" : les militants LR divisés entre compromis avec la macronie et cavalier seul

La non-participation des Républicains au gouvernement Lecornu II continue de faire débat au sein de la droite. De nombreux militants ne comprennent pas la décision de leur état major.

Article rédigé par franceinfo - Augustin Hourlier
Radio France
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Temps de lecture : 1min
L'entrée du siège du parti Les Républicains, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS via AFP)
L'entrée du siège du parti Les Républicains, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS via AFP)

À l'instar de leurs élus, les militants et sympathisants des Républicains sont incapables de se mettre d'accord sur l'attitude à adopter vis-à-vis du nouveau gouvernement. Dans les rues du 7e arrondissement de Paris, bastion de la ministre de la Culture Rachida Dati, exclue du parti pour avoir conservé son poste, la tendance est au compromis avec les macronistes. La non-participation des Républicains au gouvernement fragilise l'exécutif et risque de retarder l'adoption d'un budget.

Une position inacceptable pour Alain, 92 ans, gaulliste depuis toujours : "Tout l'ensemble est minable, juge-t-il. Pas spécialement Retailleau. Ce n'est pas que je sois absolument partisan de faire partie du gouvernement, mais quelquefois il faut savoir trouver des compromis quand la situation est catastrophique. Et je pense qu'en ce moment elle l'est."

Entre arrivisme et compromission

Véronique, elle, dénonce un excès de carriérisme :"Ce que je pense, c'est qu'il n'y en a pas un qui pense à la France, ils pensent à leurs futures élections."

Constat inverse pour Gabriel Negretto, le responsable des jeunes Républicains dans le 16e arrondissement de Paris : "La séquence actuelle où on voit des élus de droite qui nous disent qu'en fait ils vont voter des mesures de gauche avec des socialistes, c'est la meilleure façon de tuer la droite dans le Parlement, dans le pays", estime-t-il. Pour lui, c'est absurde de trouver un compromis si c'est pour franchir certaines lignes rouges, comme la suspension de la réforme des retraites voulue par les socialistes.

"Abandonner nos idées, c'est affaiblir la droite."

Gabriel Negretto, responsable des jeunes Républicains dans le 16e arrondissement de Paris

à franceinfo

Pour sortir de cette crise, militants comme sympathisants ne voient qu'une solution : le retour aux urnes, que ce soit pour des élections législatives ou une présidentielle.

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