Nouveau gouvernement : l’heure est aux dernières tractations, de nombreux doutes subsistent

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Article rédigé par France 2 - C. Motte, A. Peyrout, L. Le Moigne, J. Martin, G. Liaboeuf - Édité par l'agence 6Medias
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Près d'un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu n'a pas encore choisi son gouvernement. Il a fourni une feuille de route au socle commun, de la gauche à la droite, les appelant à s'unir malgré leur différence. La participation des Républicains ne semble pas encore acquise.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Gouvernement imminent et pression maximale sur Sébastien Lecornu. Dimanche 5 octobre matin, le Premier ministre a transmis à ses partenaires une feuille de route gouvernementale et il prévient : "Le soutien du socle commun est le préalable indispensable à la stabilité de notre pays". Puis, il liste ses grands axes : réduction de la dépense publique, justice fiscale, lutte contre la fraude sociale, mais aussi contre l'immigration irrégulière. Trois pages qui débouchent sur de l'optimisme : "Nous allons y arriver".

Sur leur participation au gouvernement, les Républicains laissent toujours planer le doute, même si leur numéro 2 donne déjà la tendance. Mieux vaut ça que de laisser le champ libre à la gauche. "Si nous ne faisons pas partie du gouvernement, ils sont le premier bloc parlementaire, aujourd'hui encore. Donc notre devoir, c'est d'empêcher cela", affirme François-Xavier Bellamy, eurodéputé et vice-président du parti.

La gauche divisée entre un compromis et la censure

Pression de la droite, du MoDem, mais aussi et surtout de la gauche qui ne parle pas d'une même voix. Raphaël Glucksmann semble ouvert : "La seule manière de s'en sortir, c'est d'accepter la logique du compromis. Nous, nous y sommes prêts, mais le compromis, ce n'est pas l'acceptation de la continuité d'une politique qui a été invalidée dans les urnes". Olivier Faure, lui, se veut bien plus menaçant. "Si la donne ne change pas, nous nous dirigeons tout droit vers la censure", a-t-il ainsi prévenu dans Le Parisien, samedi 4 octobre.

Quant à la France insoumise, elle déposera une motion de censure dès la semaine prochaine. Toutes les oppositions, y compris le Rassemblement national, attendent maintenant la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue mardi 7 octobre, pour se prononcer. Les partis en oublieraient presque la composition du gouvernement, qui sera dévoilée dimanche soir ou lundi.

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