Pourquoi la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon rassure les milieux d'affaires

Le nouveau Premier ministre a été nommé mardi soir, dès le lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou. Un délai qui rassure les patrons, tout comme le profil pro business de ce fidèle d'Emmanuel Macron.

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, le 4 septembre 2025 à Suresnes (Hauts-de-Seine). (THOMAS SAMSON / AFP)
Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, le 4 septembre 2025 à Suresnes (Hauts-de-Seine). (THOMAS SAMSON / AFP)

Sébastien Lecornu à Matignon, une nomination qui rassure les milieux d'affaires. Et avant même de parler de son profil, il faut souligner ce délai extrêmement court : 24 heures seulement entre la chute de François Bayrou et la nomination de son successeur. Un signal de stabilité pour les chefs d'entreprise qui, on l'a vu en 2024, après la dissolution, détestent par-dessus tout l'incertitude, qui se traduit chez eux par un ralentissement des embauches et des investissements. L'annonce d'un vote de confiance par François Bayrou le 25 août dernier avait par ailleurs été froidement accueillie par les milieux d'affaires.

Les patrons sont soulagés, d'après des échanges avec franceinfo, depuis lundi soir, avec certains d'entre eux. D'autant que Sébastien Lecornu incarne la continuité dans la politique de l'offre pro-business menée jusqu'à présent par Emmanuel Macron.

Cette nomination devrait aussi rassurer les marchés financiers, à quelques jours du verdict de l'agence de notation Fitch, qui menace de dégrader la dette française. Sur le marché de la dette, la France a emprunté mardi à échéance dix ans aussi cher que l'Italie, un pays longtemps considéré comme "l'homme malade" de l'Europe sur la gestion de ses dépenses publiques.

Reste que Sébastien Lecornu est attendu avec une certaine fébrilité sur sa mission première : faire adopter un budget qui permette d'assainir les finances publiques sans cristalliser les oppositions, notamment sur le partage des efforts demandés aux uns et autres. 

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