Sébastien Lecornu : entre liberté et contrôle, quelle marge de manœuvre ?

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Article rédigé par France 2 - A. Memorian, M. Duguet, M. Damoy, C. Motte, K. Guyomard, M. Jannet - Édité par l'agence 6Medias
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Sébastien Lecornu a-t-il carte blanche ? C’est la question qui se pose alors qu’il s’apprête à nommer son nouveau gouvernement. Entre autonomie affichée et vigilance d’Emmanuel Macron, le Premier ministre devra concilier liberté de décision et contrôle présidentiel, en particulier sur le dossier sensible des retraites.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Le dénouement est proche. C'est une pièce en deux actes qui s'est jouée pour Emmanuel Macron. A-t-il changé de rôle entre Lecornu 1 et Lecornu 2 ? Le nouveau gouvernement sera libre, a dit le Premier ministre, car dans la première version, il ne l'était pas.

"Le président était le marionnettiste de Lecornu 1," avance un cadre des Républicains, "jusqu'à faire la réunion à l'Élysée lui-même," ajoute-t-il. Certains au sein du Bloc central affirment que tous les ministres du premier gouvernement avaient été choisis par Emmanuel Macron. Mais cette fois, Sébastien Lecornu a posé ses conditions et le président lui aurait vraiment donné carte blanche.

"La meilleure preuve ? Lecornu dit que tout est sur la table pour les retraites," dit un proche du chef de l'État. "Le président sait quand même que c'est devenu le nœud du problème. Il n'est pas aveugle," ajoute-t-il. Emmanuel Macron est contraint de lâcher du lest. Ses ex-alliés en doutent.

Entre confiance et contrôle

Sur le plateau de Dimanche en politique, Hervé Marseille, sénateur UDI des Hauts-de-Seine, affirme : "On a le sentiment que c'est toujours le président de la République qui veut, derrière Sébastien Lecornu, continuer à conduire la politique de la France."

Un conseiller ministériel abonde : "Il a complètement confiance en Lecornu, mais rien ne sera fait sans la validation suprême." Pour les oppositions, Emmanuel Macron est surtout celui qui refuse de s'effacer. "Il est le seul à ne pas avoir compris que les Français ne voulaient plus ni de lui ni de sa politique," assène un député du Rassemblement national.

Dans quelques heures, Emmanuel Macron s'envole pour l'Égypte, la scène internationale pour l'un, l'intérieur pour l'autre, mais même à des milliers de kilomètres, il veut garder la maîtrise des événements.

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