Sébastien Lecornu reconduit : peut-il éviter la censure ?
Renommé Premier ministre, Sébastien Lecornu tente d’imposer son autorité et de former son gouvernement sous haute tension politique. Entre opposition déterminée, menace de censure et appels à l’unité, il devra convaincre rapidement pour éviter une nouvelle crise à l’Assemblée nationale.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Tout juste renommé, Sébastien Lecornu, le 11 octobre, endosse de nouveau le costume de Premier ministre dans un commissariat de la région parisienne. Objectif : occuper le terrain alors qu'il doit composer, dans le week-end, son nouveau gouvernement.
Lors d'un point presse, le Premier ministre prend la parole : "Soit les forces politiques m'aident et on s'accompagne pour le faire, soit elles ne le font pas. C'est ainsi qu'on fait en sorte qu'au 31 décembre, il y ait un budget pour la sécurité sociale, qu'il y ait un budget pour l'État, et on a traité quelques urgences. Je comprends le débat politique. Maintenant, le sujet, c'est que soit-on fait du sur place, soit on avance."
Une fois son équipe gouvernementale annoncée, Sébastien Lecornu devra s'atteler à la rédaction de sa déclaration de politique générale, prononcée sans doute dès lundi 13 octobre à l'Assemblée. Son défi ? Éviter la censure, car à ce stade, son avenir est toujours menacé. Parmi les partis représentés au Parlement, la France Insoumise, le Parti communiste et le Rassemblement national l'ont déjà dit : ils voteront contre le gouvernement.
Une majorité introuvable et une opposition déterminée
Invité dans Les 4V le 11 octobre, Sébastien Chénu, vice-président du Rassemblement national, déclare : "Considérons qu'à un moment, il y aura, plus vite qu'on ne le pense, probablement une majorité à l'Assemblée nationale pour faire tomber ce gouvernement, comme il y en a eu une, d'ailleurs, pour faire tomber les trois précédents."
S'ils se disent déçus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, certains à gauche s'interrogent encore et posent leurs conditions. "S'il n'y a pas l'abandon du 49.3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français, et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons," affirme le PS. Les écologistes enfoncent le clou. "Je ne vois aucun argument pour ne pas le censurer en réalité. Le fait même d'être nommé de cette manière-là et que ce soit lui est une ultime provocation faite aux Français," s'indigne Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.
Dans les partis de l’ex-Socle commun, les réunions se sont enchaînées dans la matinée du 11 octobre. Tous devraient aller vers un soutien au gouvernement, sans forcément y participer.
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