Vidéo "Il suffirait de peu pour que ça fonctionne", assure Sébastien Lecornu après sa démission, appelant la classe politique à "faire preuve d'humilité"

Publié le 06/10/2025 11:17 Mis à jour le 06/10/2025 11:41

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franceinfo

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Quelques heures seulement après la nomination de son gouvernement, le Premier ministre a remis lundi matin sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée.

"On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies." Moins d'un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, lundi 6 octobre. Peu après, le Premier ministre démissionnaire a dressé un bilan de son action éphémère à la tête du gouvernement, lors d'une prise de parole dans la cour de Matignon. "Ma parole a été rare, j'ai tenté de construire un cheminement avec les partenaires sociaux, a-t-il assuré. Nous étions en train d'avancer sur des solutions concrètes, sur l'Assurance-chômage, le financement de la Sécurité sociale."

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"Les formations politiques ont fait mine de ne pas voir la rupture profonde que constituait le fait de ne plus se servir de l'article 49.3", a critiqué Sébastien Lecornu. Selon lui, la composition du gouvernement n'a pas été "fluide" et a réveillé "des intérêts partisans". "Il suffirait de peu pour que ça fonctionne. (...) En étant plus désintéressés pour beaucoup, en sachant faire preuve d'humilité et d'effacement de certains egos", a-t-il toutefois jugé, sans nommer directement Bruno Retailleau et Les Républicains, qui avaient fait pression ces derniers jours pour obtenir davantage de portefeuilles ministériels.

"Désormais, il faut (...) que celles et ceux qui veulent trouver un chemin pour le pays puissent avancer", a poursuivi le Premier ministre démissionnaire. "Il faut toujours préférer son pays à son parti. Il faut savoir écouter ses militants, mais penser aux Françaises et aux Français", a-t-il encore estimé. Dimanche soir, le ministre de l'Intérieur et chef de LR, Bruno Retailleau, avait mis le feu aux poudres en critiquant "une composition du gouvernement [qui] ne [reflétait] pas la rupture promise" par Sébastien Lecornu, selon lui.