Indre-et-Loire : le limogeage de la préfète provoque l'indignation d'une cinquantaine d'acteurs locaux
Ils accusent le ministre de l'Intérieur de l'avoir limogée après son opposition à un projet de construction dans une zone protégée.
"Stupéfaction" et "incompréhension totale" après le renvoi de la préfète d'Indre-et-Loire, Marie Lajus, le 7 décembre, en conseil des ministres. Une cinquantaine d’acteurs de la société civile, fonctionnaires et élus des territoires où a exercé la préfète signent une tribune dans Le Monde pour exprimer leur soutien à la fonctionnaire, lundi 26 décembre.
Tout part d'un projet d'incubateur de start-up qui devait se construire dans le parc d'un château, à Reugny près de Tours. Or, cette zone étant proche d'un monument historique et boisée, elle n'est pas constructible, selon le code de l'urbanisme. La préfète Marie Lajus interdit donc la construction du projet. Ce refus aurait motivé son renvoi, une décision incompréhensible puisque "les préfets sont là pour faire respecter les lois", estime Philippe Bouty, président du conseil départemental de la Charente, où a exercé la préfète.
La préfète ne souhaite pas commenter l'affaire
D'après l'un des signataires de cette tribune, on ne peut rien reprocher à Marie Lajus, dont "le professionnalisme est unanimement salué dans tous les territoires où elle a exercé". Il note aussi "son impartialité, sa probité et son humanité". Cette droiture est pour Philippe Bouty, "ce que la société attend de l'Etat".
Selon la tribune, les élus porteurs du projet d'incubateur auraient fait pression auprès de Gérald Darmanin pour renvoyer la préfète. Ils assurent pourtant ne pas avoir réclamé sa tête auprès du ministère de l'Intérieur. Place Beauvau, on ne souhaite pas commenter l'affaire : la nomination des préfets est à la discrétion du ministre, qui n'a pas à se justifier. Marie Lajus, elle non plus, n'a souhaité commenter l'affaire. Elle conserve son statut de préfète, n'est pas formellement limogée et sera prochainement affectée à un autre poste. Une source ministérielle, visiblement agacée par cette médiatisation, rappelle que les préfets sont soumis à un devoir de réserve.
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