Réforme de l'assurance-chômage : l'inquiétude des intermittents du spectacle
Alors que les partenaires sociaux entament mercredi les négociations sur le régime des intermittents du spectacle, franceinfo a rencontré un artiste qui défend le système actuel.
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La négociation sur l'assurance-chômage entre les partenaires sociaux est consacrée mercredi 28 novembre au régime spécifique des intermittents du spectacle. Le patronat souhaite que les intermittents participent à l'effort de guerre, à l'heure où le gouvernement demande aux partenaires sociaux de réaliser 3 à 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois ans.
Les discussions s'annoncent difficiles sur un dossier très sensible avec des artistes et des techniciens du spectacle très attachés à ce régime, comme Jean-Baptiste Artigas. Cela fait une quinzaine d'années que ce comédien et musicien y est affilié.
Des droits complexes à calculer
Jean-Baptiste Artigas est actuellement à l'affiche du Gros Diamant du Prince Ludwig à Paris. C'est plutôt une période faste pour lui. "Quand je suis entré dans ce spectacle, qui a connu un très, très beau succès, au départ c'était pour un mois, deux mois, trois mois. Si c'est un four, si on prend un bouillon, ça peut changer d'un instant à l'autre, assure-t-il. Et en même temps, je dois abandonner tous les autres projets pour me libérer pour celui-là. Parfois on a des très bonnes conditions de travail, tant mieux. Quand on se retrouve dans une belle réalité comme cela, on sait forcément qu'elle est éphémère."
Pour l’ouverture de droits, il faut actuellement 507 heures d’activités au cours d’une période de référence de 12 mois précédant la fin du dernier contrat, ce qui est très complexe à calculer. En ce moment, avec ses différents engagements, Jean-Baptiste Artigas ne perçoit plus d'indemnités chômage. Mais il estime que sans ce régime spécifique, il n'en serait pas là aujourd'hui. "Le fait d'avoir pu en bénéficier tout de suite, ça m'a clairement permis de me développer et de faire naître plein de projets."
Inquiétude à l'heure des économies
Quant aux éventuels tricheurs ou profiteurs, Jean-Baptiste Artigas assure ne pas en connaître. "Je ne connais pas de tricheurs, de gens qui profitent ou qui abusent. On ne peut pas abuser, parce que le système est tellement sévère..."
C'est forcément avec un peu d'inquiétude qu'il entend parler de nouvelles économies demandées aux intermittents du spectacle. Mais il estime que si la culture est aujourd'hui une exception c'est aussi un atout économique important, producteur de richesse. L'année dernière, 120 000 personnes ont été indemnisées au titre des intermittents du spectacle.
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