"Médiocrité, lâcheté, bassesse" : mis hors de cause par la justice, l'ex-député écologiste Julien Bayou charge la direction de son ancien parti

L'ancien patron des Ecologistes, innocenté par la justice après des accusations de harcèlement moral et d'abus de faiblesse, a affirmé vendredi "ne plus rien attendre" de son ex-parti, qu'il "ne reconnaît plus".

franceinfo - Juliette Gloria

Radio France

Publié le 21/02/2025 16:58

Temps de lecture : 2min

L'ex-député Ecologiste Julien Bayou et son avocate Marie Dosé lors d'une conférence de presse, à Paris le 21 février 2025. (PH LAVIEILLE / MAXPPP)

"Un engagement politique de 15 ans jeté à la poubelle." Julien Bayou a pris la parole, dans la matinée du vendredi 21 février, après l'annonce du classement sans suite, par son avocate jeudi soir, de la plainte pour harcèlement moral et abus de faiblesse de son ex-compagne pour "absence d'infraction".

Une conférence de presse qu'il "n'a pas tenue de gaieté de cœur", après deux années où il s'estime lynché par les Verts. Julien Bayou l'a dit clairement : il "n'attend plus rien de ce parti." Le ton est calme et posé mais les paroles sont dures quand il s'agit de qualifier son ancien parti. "Moi, j'ai rejoint un parti de combattant, je ne reconnais plus ce parti aujourd'hui parce que dans la direction il suffit de souffler et les personnes basculent. Ils étaient frappés de frilosité, de médiocrité, de lâcheté, de bassesse."

Sandrine Rousseau "ne s'excuse pas, sauf face au RN"

Julien Bayou pointe la responsabilité du parti Écologistes, dans ce que ses soutiens appellent un "fiasco". Notamment Sandrine Rousseau, qui en septembre 2022 l'accuse publiquement de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes". Des accusations dont il n'attend plus d'excuse, selon lui : "La seule fois où elle s'est excusée, c'était il y a quelques semaines ou mois, c'était dans la minute après avoir fait un geste offensant à l'égard du Rassemblement national. Elle ne s'excuse pas, sauf face au RN."

L'ex-député insiste, la justice l'a blanchi pour "absence d'infraction" et non pas pour "infraction insuffisamment caractérisée" comme c'est souvent le cas. Mais Julien Bayou tient à ce que l'affaire ne soit pas instrumentalisée contre le mouvement Metoo : "Ce n'est pas parce qu'une personne a menti que toutes les plaintes doivent être invalidées. Je défie quiconque d'enrayer cette révolution nécessaire et inachevée qui est en cours."

"Je le fais pour ma femme, pour ma sœur, pour mon avocate", ajoute Julien Bayou. Aujourd'hui, Julien Bayou refuse de parler de son avenir politique.

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