L'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy vue par les correspondants de France 2
A Rome, Londres et Bruxelles, les correspondants permanents de France 2 ont regardé l’interview du Président de la République. Leurs réactions reflètent la grande diversité européenne face à la crise actuelle.
A Rome, Londres et Bruxelles, les correspondants permanents de France 2 ont regardé l'interview du Président de la République. Leurs réactions reflètent la grande diversité européenne face à la crise actuelle.
A Londres, pour Jacques Cardoze, le discours de Nicolas Sarkozy peut trouver un véritable écho.
"En fait, les propos du Président rappelle les axes majeurs de la campagne de 2010 vécue dans ce pays. L'un d'eux tournait autour du thème de la rigueur. De fait, les anglais apprécient tout ce qui ressemble de près ou de loin à un discours de vérité.
Ici, on ne s'est jamais demandé s'il faut faire ou non des efforts, mais jusqu'à quel degré faut il les faire. Le sang et les larmes, les anglais connaissent ; on peut dire qu'ils ont le sens du sacrifice collectif. Mais il existe aussi un grand paradoxe : cet effort, on n'accepte de le faire que pour soi. Hors de question de payer pour l'Europe ! Et pourtant, on souligne également que les économies sont interdépendantes."
A Rome, Renaud Bernard souligne que depuis des mois déjà, on critique sévèrement les mots de Nicolas Sarkozy.
"Au printemps dernier, peu de temps avant le sommet franco-italien, le Président français était caricaturé en Napoléon pendant la campagne d'Egypte. L'arrogance est ce qui lui est le plus souvent reproché. Depuis dimanche, on a franchi un pas de plus. Cette fois, les italiens se sentent stigmatisés et stigmatisent donc en retour le chef de l'Etat français.
Ici, que l'on soit pour ou contre Sarkozy, on n'a pas digéré l'image du sourire entendu quand a été évoquée l'Italie à Bruxelles. Ce soir, les propos qui peuvent laisser penser que derrière la Grèce, il y aurait l'Italie, ces propos blessent les italiens. Ils pensent que les fondamentaux de leur économie sont bons, bref qu'ils ne sont pas la Grèce ! En fait leur attitude est parfaitement ambigüe : ils savent que la politique menée par leur pays n'est pas la bonne, mais les seuls à pouvoir le dire ce sont eux, pas les étrangers."
A Bruxelles, François Baudonnet relève que "les surprises ne sont pas légion dans cette interview". A commencer par la prévision de croissance revue à la baisse de 1.75% à 1%.
"La commission européenne est sur le point de dire la même chose. Elle doit le faire précisément le 10 novembre à propos de tous les Pays européens. Pour la France, on savait que le chiffre officiel était inaccessible. De fait avec l'accord d'hier, tout est loin d'être sauvé, on peut même dire que c'est le début des difficultés.
Maintenant, il faut savoir ce qu'on a envie de faire, ‘un vrai gouvernement économique' comme le demandent certains mais, exercé par qui ? Car les européens sont très divisés. La Commission affirmait encore aujourd'hui son ambition en se dotant d'un commissaire à l'euro déjà responsable de la politique économique. Mais on fait aussi beaucoup remarquer ici que les chefs d'Etat veulent assurer cette gouvernance économique en se réunissant deux fois par an. Mais quel gouvernement peut se réunir deux fois par an et prétendre être efficace ?".
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