Les actionnaires d'Air France rejettent la prime versée à l'ancien DG
L'assemblée générale d'Air France-KLM a rejeté la résolution ratifiant la prime de 400.000 euros versée à l'ancien directeur général du groupe, Pierre-Henri Gourgeon. Reste que celui-ci a juridiquement le droit de la conserver.
L'indemnité de 400.000 euros a été versée à Pierre-Henri
Gourgeon au moment de son éviction en octobre de l'année dernière. Une somme
importante en échange du respect d'une clause de non-concurrence pendant trois
ans.
Cette prime a provoqué une polémique, au moment ou le gouvernement veut
moraliser les rémunérations des patrons des entreprises publiques, au moment
aussi ou le groupe traverse des difficultés financières.
Les actionnaires, l'État français en tête (il détient 15,9%
du groupe), ont donc très largement voté contre la résolution ratifiant cette somme. Près de 79% des actionnaires s'y sont opposés. Mais cela
ne devrait pas changer grand-chose.
Juridiquement Pierre-Henri Gourgeon pourra garder sa prime
Jean-Cyril Spinetta, président du groupe
franco-néerlandais a défendu le bien fondé de cette prime. Il a été copieusement sifflé par les participants à l'assemblée générale. Il a expliqué que le code du commerce obligeait de soumettre une telle
prime aux actionnaires. En revanche, en cas de refus, le bénéficiaire a le
droit de la conserver.
Pierre-Henri Gourgeon devrait donc garder ces 400.000 euros
(ajoutés à une indemnité de départ de 1,125 million d'euros). Ce matin le
ministre de l'Économie Pierre Moscovici a demandé à l'ex dirigeant le remboursement de
cette prime :
"La morale voudrait
en effet que de lui-même, Pierre-Henri Gourgeon rembourse cela
(...) La prime a déjà été versée, mais de manière très claire, nous disons que
ce n'est pas ce qu'il faut faire."
Gérard Cathelin, un
autre actionnaire, a également demandé à Pierre-Henri Gourgeon de renoncer à
ces 400.000 euros s'il souhaite "continuer à se regarder dans la glace
normalement" .
Une affaire qui a déjà une première conséquence directe. jean-Cyril Spinetta s'est engagé devant les actionnaires à ne pas demander de rémunération exceptionnelle en cas de départ :
"Il est hors de question que je demande à bénéficier de quelque clause supplémentaire que ce soit, j'en prend un engagement formel."
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