Les Républicains et l'UDR écopent de lourdes pénalités financières pour non-respect de la parité

Les aides publiques aux partis politiques sont en partie partagées entre les différentes formations en fonction du nombre de suffrages obtenus lors des législatives de 2024.

Article rédigé par franceinfo
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Des affiches électorales dans une rue de Montaigu (Vendée), en vue des élections législatives, le 20 juin 2024. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)
Des affiches électorales dans une rue de Montaigu (Vendée), en vue des élections législatives, le 20 juin 2024. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

Deux partis se voient lourdement pénalisés pour ne pas avoir présenté suffisamment de candidates lors des élections législatives anticipées de juin 2024. Selon le décret visant à répartir l'aide publique aux partis politiques pour l'année 2025 publié samedi 6 septembre au Journal officiel, Les Républicains (LR) et l'Union des droites pour la République (UDR) sont chacun privés de plus d'un million d'euros, pour non-respect de la parité. 

En ne présentant que 88 candidates contre 178 candidats, le parti désormais dirigé par Bruno Retailleau voit ainsi le montant qui lui est alloué divisé par deux, en raison d'une retenue de 1 070 996 euros. Les Républicains vont donc percevoir 1 039 262 euros de l'Etat au titre du financement public des partis politiques. L'UDR d'Eric Ciotti est quant à lui privé de 1 377 491 euros pour n'avoir présenté que 11 femmes et 52 hommes lors du scrutin. L'Etat ne lui versera ainsi que 33 597 euros.

Le Rassemblement national (RN) est de son côté pénalisé à hauteur de 810 450 euros pour avoir présenté 25 candidats hommes de plus que de candidates. Mais avec le nombre de voix le plus important obtenu lors des législatives, le parti d'extrême droite reste celui qui reçoit l'aide publique la plus élevée (10 060 390 euros), suivi par Renaissance (5 835 048 euros) et La France insoumise (4 141 402 euros).

Aucune pénalité pour LFI, le PS et Debout la France

Les aides publiques aux partis politiques sont en partie partagées entre les différentes formations en fonction du nombre de suffrages obtenus lors du dernier renouvellement de l'Assemblée nationale. "Le montant de cette fraction est minoré pour les formations politiques qui n'ont pas respecté l'obligation de parité des candidatures" à cette occasion, rappelle le décret.

Pour avoir présenté presque autant de candidates que de candidats (à un ou deux candidats près), La France insoumise, le Parti socialiste et Debout la France n'ont souffert d'aucune pénalité. Quant au Parti communiste, il s'est vu pénalisé à hauteur de 68 328 euros pour avoir présenté trois candidates de plus que de candidats (35 femmes pour 32 hommes).

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