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Louis Aliot estime que le piège dans lequel est tombé Morano montre les liens entre UMP et FN

Dans un entretien au JDD, vendredi 15 juin, le vice-président du Front national, Louis Aliot, estime que le canular radiophonique de Gérald Dahan à Nadine Morano (UMP) montre que le "verrou entre l'UMP et le FN" est "en train de sauter".

Catherine Rougerie

France Télévisions

Publié le 15/06/2012 16:29 Mis à jour le 15/06/2012 16:47

Temps de lecture : 2min

Louis Aliot prononce un discours à Lille, le 19 février 2012. (AFP - Philippe Huguen)

Après le tweet atomique, le canular explosif.

Vendredi matin, les auditeurs de Sud Radio ont pu entendre une séquence dans laquelle Nadine Morano, candidate UMP dans la 5e de Meurthe-et-Moselle, dialogue avec Louis Aliot, le vice-président du Front national (FN).

"Je trouve que Marine Le Pen a beaucoup de talent", déclare notamment Mme Morano.

Les intéressés apprécient diversement

Dès sa diffusion, l'extrait a fait le tour des médias déclenchant la colère de l'intéressée qui a indiqué qu'elle allait porter plainte mais n'a fait en revanche aucun commentaire sur son compte

La déléguée générale aux élections de l'UMP, qui compte près de 90.460 followers (le 15 juin à 16 heures), est pourtant connue pour sa prodigalité en matière de messages courts.

Tout en indiquant ne pas être "favorable au procédé du canular", Louis Aliot estime lui dans Le JDD lui que le piège de l'humoriste Gérald Dahan, "ne dessert pas Nadine Morano" mais qu'il illustre les relations entre le Front national et l'UMP.

"Le verrou est en train de sauter"

Interrogé sur les propos de Mme Morano, le n°2 du FN estime également que la candidate "ne dit pas autre chose que ce qu'elle disait dans son interview à Minute".

"Sous la pression du peuple, l'UMP est en train d'abandonner petit à petit cette stratégie absurde du cordon sanitaire. Le verrou est en train de sauter. Il faut que les Français poussent encore un peu pour qu'il explose", ajoute-t-il.

S'il indique qu'"il y a un dialogue entre les candidats sur des idées", M. Aliot précise que "sur les stratégies politiciennes, il n'y a aucune discussion".