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Gouvernement du NFP écarté : "La démocratie ne signifie rien aux yeux du président", fustige Lucie Castets

La candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon a vivement critiqué Emmanuel Macron, mardi sur France Inter, après le refus du président de l'installer au poste de Première ministre.

franceinfo - avec France Inter

Radio France

Publié le 27/08/2024 07:59 Mis à jour le 27/08/2024 08:58

Temps de lecture : 2min

Lucie Castets, candidate du NFP pour Matignon, au micro de France Inter le mardi 27 août 2024. (FRANCE INTER / RADIOFRANCE)

"La démocratie ne signifie rien aux yeux du président et je trouve ça extrêmement dangereux", fustige mardi 27 août sur France Inter Lucie Castets, dont la candidature comme Première ministre a été écartée lundi par Emmanuel Macron. La haute-fonctionnaire, choisie par le Nouveau Front populaire, confie avoir ressenti "de la colère" quand le président de la République a annoncé refuser de l'installer à Matignon.

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"Le président veut être à la fois président de la République, Premier ministre et chef de parti. Les institutions ne peuvent pas fonctionner ainsi, ce n'est satisfaisant pour personne, ce n'est pas respectueux des Français ni de la démocratie", estime Lucie Castets. Emmanuel Macron a, dans un communiqué publié lundi, exclu l'option d'un gouvernement du Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête au second tour des élections législatives en juillet, au nom de la "stabilité institutionnelle".

Gouvernement Nouveau Front Populaire écarté par Emmanuel Macron : Lucie Castets, candidate du NFP au poste de Première ministre dit ressentir "de la colère". "La démocratie ne signifie rien aux yeux du Président." #Le710inter pic.twitter.com/DBxxCzYumv
— France Inter (@franceinter) August 27, 2024

"Un déni de démocratie"

"C'est un déni de démocratie", poursuit-elle. "Le rôle du président de la République sera de nommer un Premier ministre qui est issu du groupe majoritaire à l'Assemblée nationale, et ensuite à ce groupe majoritaire de chercher des accords avec les autres. C'est ça le fonctionnement de la démocratie, le président ne peut pas composer le gouvernement de ses rêves", cingle Lucie Castets.

Lucie Castets rappelle que c'est le chef de l'État qui a décidé "avant l'été" de dissoudre l'Assemblée nationale, "sans concertation". L'énarque précise que malgré les précédents "niveaux d'abstention très élevés", au moment des élections législatives anticipées, les électeurs "se sont déplacés massivement dans les urnes et ont désigné le Nouveau Front populaire en tête, sans majorité absolue, mais avec une majorité relative".