Cet article date de plus de trois ans.

Ma voix compte : Chez Stéphane, gestionnaire de copropriétés, on parle politique en famille

Publié le 12/02/2022 09:59 Mis à jour le 12/02/2022 10:04

Temps de lecture : 3min - vidéo : 4min

franceinfo - M. Khiat, M. Cario, A. Lévêque

France Télévisions

Stéphane Ransou est gestionnaire de copropriétés. Dans sa famille, il est d'usage de parler politique à table, où chacun peut exprimer ses propres idées et choisir son candidat préféré sans que cela n'impacte les relations.

"Je m’intéresse à la politique, d’autant plus avec le Covid. Ça fait quelques années que j’aime bien discuter de ça, notamment en famille", explique Stéphane Ransou. Chez ce gestionnaire de copropriétés de 46 ans qui vit à Castelnau-le-Lez (Hérault), la politique est une affaire familiale. "Je donne des opinions, comme ma femme et on laisse les enfants choisir", souligne-t-il, en précisant que Flavie, l'une de ses filles, va voter cette année. "Forcément, je me dis que chaque voix compte, après je ne sais pas trop pour qui voter", précise-t-elle. "On parle des différentes idées en fonction des candidats. Du fait que certains aient des idées et d’autres pas du tout et on compare les candidats", explique son frère.

L'avenir des enfants avant tout

Qu’est-ce qui peut convaincre Stéphane de se dire qu’un candidat a les qualités requises pour être président de la République ? "De ne pas être déconnecté et de connaître ce qu’est la réalité des Français. La dureté du pouvoir d’achat, de trouver un emploi", considère Stéphanie, sa femme. "Moi je suis assez libéral à la base. Mais je pense qu’il manque des valeurs d’humanité", rétorque Stéphane. "Je pense qu’il faut tester une forme de revenu universel. Un héritage sous forme de revenu, qui permette à ceux qui sont à la limite de devoir continuer à travailler pour étudier, de pouvoir franchir le cap. Pour ce qui est du financement, on peut le trouver d’une manière ou d’une autre", poursuit-il.

Parmi les autres thèmes de campagne récurrents, il y a l’immigration. "J’estime que l’ouverture aux autres cultures est une richesse. Cette culture de la peur de l’étranger, alimentée en partie par les médias, créé ce climat anxiogène qui fait que l’extrême droite monte en puissance. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais il doit y avoir un minimum de solidarité", dit Stéphanie. Mais selon son mari, la thématique de campagne la plus importante est l’avenir des enfants : "avec le Covid, on a vu des étudiants souffrir au niveau de la nourriture et de leurs revenus. C’était très dur".

« Ma voix compte » est une série de reportages qui donne la parole aux citoyens. Les équipes de reportage de franceinfo canal 27 ont sillonné les territoires pour aller à la rencontre des Français afin de les questionner sur leurs préoccupations et attentes vis-à-vis de la politique et en particulier des candidats à la présidentielle.