“Personne n’est irremplaçable, le ministère des Outre-mer ne m’appartenait pas” mais “j'ai le sentiment qu'on m'a fait payer d'autres choses", réagit Manuel Valls

Manuel Valls a été remplacé au ministère des Outre-mer par Naïma Moutchou dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu. L'ex ministre se dit sur franceinfo "triste de ne pas poursuivre [sa] mission".

Article rédigé par franceinfo
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Manuel Valls, ex ministre des Outre-mer, sur franceinfo jeudi 23 octobre. (Franceinfo / Radio France)
Manuel Valls, ex ministre des Outre-mer, sur franceinfo jeudi 23 octobre. (Franceinfo / Radio France)

“Personne n’est irremplaçable, le ministère des Outre-mer ne m’appartenait pas” mais “on peut ressentir un sentiment d’injustice”, réagit jeudi 23 octobre sur franceinfo l'ancien ministre des Outre-Mer Manuel Valls. Il n'a pas été renommé à son poste au sein du gouvernement Lecornu II. "J'ai le sentiment qu'on m'a fait payer d'autres choses", confie-t-il.

"Le Premier ministre, le dimanche après-midi, m’a dit, avec une voix tremblante et marquant beaucoup de regrets qu’il ne me reprendrait pas parce qu’il souhaitait composer un gouvernement totalement renouvelé avec des personnalités de la société civile. J’ai constaté qu’il y a peu de personnes de la société civile et qu’il n'est guère renouvelé”, regrette Manuel Valls.

"Les arguments que l'on m'a présentés ne tiennent pas la route"

"J'avais le sentiment qu'il y avait encore beaucoup à faire […] pour sortir la Nouvelle-Calédonie de la situation économique et sociale dramatique qu'elle connait et instaurer la paix civile", estime Manuel Valls, qui se dit "triste de ne pas poursuivre [sa] mission". 
 
"Les arguments que l'on m'a présentés ne tiennent pas la route", estime-t-il. Selon Manuel Valls, Emmanuel Macron lui a expliqué "que les socialistes n'auraient pas souhaité [sa] présence. Ce sont des arguments grotesques", soutient l'ancien ministre. 
 
"Ça veut dire soit qu'on ne souhaitait pas de fortes personnalités au gouvernement, soit parce qu'on n'était pas d'accord avec ce que je faisais en Nouvelle-Calédonie" mais "on ne me l'a pas dit", assure Manuel Valls, qui reconnait avoir eu "des discussions, des sensibilités différentes, des nuances" avec le chef de l'Etat. 

"Il faut saluer aussi le choix de la responsabilité des socialistes"


 
Malgré son éviction, Manuel Valls estime que le Premier ministre Sébastien Lecornu "n'avait pas d'autre choix" que de conclure un accord de non-censure avec le PS. "Il faut saluer aussi le choix de la responsabilité des socialistes", ajoute l'ancien Premier ministre de François Hollande.  
 
Il appelle maintenant Emmanuel Macron à "laisser son Premier ministre et le gouvernement agir", alors que le chef de l'Etat a semé le trouble mardi en déclarant depuis la Slovénie que la réforme des retraites n'était ni "abrogée", ni "suspendue", au risque de fragiliser son Premier ministre. Sébastien Lecornu a depuis annoncé qu'une "lettre rectificative" au projet de budget de la Sécu serait présentée en Conseil des ministres, afin d'inclure la suspension de la réforme. 
 

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