Les menaces visant les magistrats après la condamnation de Marine Le Pen sont "inacceptables dans une démocratie", réagit le garde des Sceaux, Gérald Darmanin

Cette déclaration intervient alors que le premier président de la cour d'appel de Paris a dénoncé des "menaces" à l'égard des magistrats ayant rendu le jugement dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, quitte l'Elysée après le Conseil des ministres, le 26 mars 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, quitte l'Elysée après le Conseil des ministres, le 26 mars 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Alors que des voix s'élèvent pour dénoncer "une décision politique" après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le garde des Sceaux a publié un court message aux airs de mise en garde, sur X. "Les menaces proférées contre les magistrats du Tribunal judiciaire de Paris sont inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l’indépendance de l’autorité judiciaire", a écrit Gérald Darmanin, lundi 31 mars, en début de soirée.

Cette déclaration du ministre de la Justice intervient alors que le premier président de la cour d'appel de Paris a dénoncé dans un communiqué "des attaques personnelles à l'encontre des trois magistrats" qui ont rendu le jugement dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national (ex-Rassemblement national), dans laquelle Marine Le Pen a été condamné à une inéligibilité immédiate pour cinq ans.

Dans ce communiqué, la présidence de la cour d'appel de Paris avait ainsi appelé au "respect de l'institution judiciaire" et fait part de sa "vive préoccupation" face aux "menaces" relevées notamment sur les réseaux sociaux.

Plus tôt, le Conseil supérieur de la magistrature s'était également inquiété de "menaces visant personnellement les magistrats en charge du dossier". Au même titre que "les prises de parole de responsables politiques sur le bien-fondé des poursuites ou de la condamnation" ces attaques "ne peuvent être acceptées dans une société démocratique", écrivait l'organe qui a pour rôle de garantir l'indépendance des magistrats.

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