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Martine Aubry fustige "l'ego" d'Arnaud Montebourg

Sans le nommer, la première secrétaire du PS accuse Arnaud Montebourg de miner la campagne pour la présidentielle en dénonçant un système de corruption généralisé dans le Pas-de-Calais.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 10/12/2011 10:53 Mis à jour le 10/12/2011 10:55

Temps de lecture : 2min

Martine Aubry lors d'une conférence de presse au quartier général du Parti socialiste le 16 octobre 2011. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"Nous avons tout pour gagner en juin, tout, sauf l'ego de quelques-uns qui ne sont jamais en retard pour faire parler d'eux". Arnaud Montebourg n'est pas cité, mais il est clairement visé par les propos tenus samedi 10 décembre par la première secrétaire du PS. Martine Aubry s'est exprimée à Paris peu avant l'ouverture de la Convention d'investiture du PS pour les législatives, alors que des faits de corruption présumée secouent la fédération PS du Pas-de-Calais.

Arnaud Montebourg a dénoncé haut et fort cette affaire dans une lettre adressée à Martine Aubry et publiée dans Le Monde, dans laquelle il accuse à demi-mot Jack Lang d'un laisser-faire coupable.

"Mon rôle c'est de faire respecter non seulement les positions du parti mais celle de notre candidat et de ne plus accepter aucun égo", a expliqué Martine Aubry, lançant: "je comprends que Jack Lang soit insupporté par les propos d'un de ceux dont l'ego a besoin de se démontrer".

"Pour l'instant une seule personne est mise en cause"

"Jeter l'opprobe sur l'ensemble d'une fédération c'est inacceptable, il y a d'autres combats à mener", a affirmé la maire de Lille. "Pour l'instant une seule personne est mise en cause", a-t-elle souligné à propos du maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, mis en cause par le député de Saône-et-Loire et visé par une enquête préliminaire pour des faits de financement occulte.

La circonscription du Pas-de-Calais où il est candidat a été "gelée", a-t-elle rappelé, indiquant que pour le reste elle respectait "la présomption d'innocence" et que M. Kucheida "n'était pas mis à l'écart du PS". Mme Aubry a tout de même souligné que le député sortant avait "reconnu lui-même" certains faits.