Le numéro 2 du MoDem, Marc Fesneau, déplore une "forme de trahison" de l'esprit macroniste de 2017

L'ex-ministre, proche de François Bayrou, a déploré dans "La Tribune dimanche" "une surenchère croissante" sur les sujets régaliens dans le bloc central.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marc Fesneau, patron des députés du MoDem, à Matignon, à Paris, le 23 mai 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Marc Fesneau, patron des députés du MoDem, à Matignon, à Paris, le 23 mai 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Il tape du poing sur la table. Le numéro 2 du MoDem, Marc Fesneau, a déploré une "forme de trahison" de l'esprit macroniste de 2017 et "une surenchère croissante" sur les sujets régaliens – autorité, sécurité, immigration chez les ténors du bloc central, dans un entretien à La Tribune Dimanche publié en ligne samedi 24 mai. "Dans le bloc central, on en vient à porter les discours, les thèses, les propositions de la droite, voire de l'extrême droite. Mais ce n'est pas ça, le centre ! Ce n'est pas ça l'aventure que nous avons voulu construire avec Emmanuel Macron en 2017", s'est agacé le patron des députés MoDem, très proche du Premier ministre, François Bayrou.

Interrogé par le journal sur "les propositions dures en matière régalienne" de Gabriel Attal, chef de Renaissance, Edouard Philippe, patron d'Horizons, ou encore Gérald Darmanin, ministre de la Justice, Marc Fesneau a déploré une "surenchère" qui n'est "pas bordée juridiquement, puisqu'elle n'est souvent pas conforme au cadre européen ou à notre droit constitutionnel" et qui "vient stigmatiser, antagoniser, fracturer".

"Les intérêts personnels en vue de 2027 invitent à l'excès. Ne l'oublions pas : les Français préfèrent toujours les originaux à la copie", avertit l'ancien ministre de l'Agriculture, membre depuis 2017 de la coalition soutenant Emmanuel Macron. "Nous ne laisserons pas faire. Je sais qu'au sein du bloc central, beaucoup expriment des doutes. Soyons nombreux pour ramener tout le monde à la raison. Parce que la démagogie ambiante est toxique", a-t-il encore ajouté.

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