Les anciens élèves des écoles de vente Bernard Tapie lui rendent hommage : "Ça a changé ma vie"
Bernard Tapie est décédé dimanche des suites d'une longue maladie. Dans les années 1980, l'homme d'affaires avait créé ses propres écoles de commerce, destinées aux jeunes qui n'avaient pas suivi un cursus dit classique. Un tremplin selon d'anciens élèves.
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L'hommage à Bernard Tapie se poursuit à Marseille, jeudi 7 octobre, après la messe parisienne de mercredi, pour saluer la mémoire de l'homme d'affaires décédé dimanche des suites d'une longue maladie. Une chapelle ardente sera installée en fin d'après-midi au stade Vélodrome avec son cercueil au milieu de la pelouse. Parmi ceux qui viendront lui dire au revoir, il y aura peut-être d'anciens élèves passés par l'une des écoles "Bernard Tapie". Des établissements d'enseignement du commerce qui avaient été fondés par l'homme d'affaires dans les années 1980. L'aventure aura duré huit ans.
Bernard Tapie avait son idée très précise sur l'éducation en France. "On demande à l'école publique d'être le lieu le plus approprié pour gommer les inégalités. Est-ce qu'il y a plus de polytechniciens aujourd'hui parmi les enfants d'ouvriers ? La réponse est non", déclarait-il à l'époque. En 1986, il crée alors sa propre école de commerce à Béziers. Un établissement réservé aux moins de 26 ans qui n'ont pas suivi un cursus dit classique. Il va ensuite en monter cinq autres.
Des formations où il fallait se battre pour être admis, et dès l'entrée on testait la motivation des candidats, comme ici dans l'école de Namur, en Belgique : "En vous positionnant vers ce métier si vous êtes sélectionnée vous avez de fortes chances de divorcer, lance un recruteur à une jeune femme. Pour quelle raison ? Mais le métier de la vente demande un investissement à 200%. Cela suppose que pendant un an, le mari ou le fiancé, on ne le connaît plus."
"C'était intense"
Sandra est une ancienne élève de l'école de Compiègne, en 1992. Et là-bas non plus, on ne ménageait pas les élèves. "Cette formation était plutôt courte, cela devait être de six ou huit mois, guère plus, se souvient Sandra. C'était court mais c'était intense. Sincèrement, je n'ai rarement aussi pleuré dans une école. On arrivait à 8 heures et le soir on ne savait jamais quand on finissait. Une fois on avait fini à 2 heures du matin et le lendemain à 8 heures on était déjà là."
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Une formation très dense, mais qui lui a beaucoup apporté. "La chose essentielle c'est la confiance en moi, explique-t-elle. Ce fut une révélation. Pour moi, cette école a été un tremplin, elle a vraiment changé ma vie." Marie-Claude est aussi passée par l'école Tapie de Compiègne. À l'époque, elle avait rencontré Bernard Tapie : "Il voulait des gens motivés et qui voulaient absolument y arriver et aller jusqu'au bout. C'était pour nous aider, ça ne fait aucun doute. C'était vraiment un homme que j'admirais."
Les écoles ont toutes fermées leurs portes en 1994, à peine dix ans après leur création.
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