Nicolas Sarkozy : comment l’ancien président de la République va-t-il purger sa peine ?

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Article rédigé par France 2 - C. Verove, J. Wild, Y. Amiel, M. Felix, J. Boulesteix, A. Tranchant - Édité par l'agence 6Medias
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Condamné à cinq ans de prison le 25 septembre, Nicolas Sarkozy reste libre en attendant son incarcération. Sa date d’entrée sera fixée le 13 octobre par le Parquet national financier. Ses recours avant un éventuel procès en appel ne pourront empêcher qu’il purge sa peine dans des conditions adaptées à son statut d’ancien président.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Les avocats de Nicolas Sarkozy sortent de son domicile dans l'après-midi du 25 septembre. L'ancien président a été autorisé à rentrer chez lui en attendant d'être incarcéré.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Le 13 octobre, Nicolas Sarkozy sera convoqué par le Parquet national financier pour connaître sa date d'entrée en prison. Cette dernière aura lieu dans un délai relativement proche, au maximum sous quatre mois, soit avant le 13 février. En attendant, l'ancien président reste libre, la justice considérant qu'il ne risque pas de fuir.

Même s'il fait appel, Nicolas Sarkozy ne peut plus échapper à la prison : la justice a prononcé une exécution provisoire. Il devra être incarcéré avant son prochain procès. L'ancien président devrait être détenu dans un quartier spécifique, comme il en existe à la prison de la Santé à Paris, en raison de son statut d'ancien chef d'État. Flavie Rault, secrétaire générale du Syndicat national des directeurs pénitentiaires, précise : "C'est ça l'enjeu. C'est de s'assurer que la personne, du fait de sa notoriété et de ce qu'elle incarne aussi, ne va pas subir des violences ou des choses comme ça de manière démesurée de la part des personnes détenues qui l'entourent."

Nicolas Sarkozy sera placé dans une cellule identique à celles du reste de la prison, avec la même superficie et le même aménagement. Il aura droit au même nombre de parloirs et d'appels téléphoniques que les autres détenus, mais il ne partagera pas sa cellule.

Les recours possibles

Une fois entré en prison, Nicolas Sarkozy pourra demander à être remis en liberté en mettant en avant ses garanties de représentation. Aurélien Martini, vice-président de l'Union syndicale des magistrats (USM), explique : "Les garanties de représentation, c'est l'absence de risque de fuite en quelque sorte. C'est quand vous avez des points d'attache suffisamment forts qui peuvent laisser penser au magistrat que vous n'allez pas prendre la fuite. C'est par exemple une vie familiale, une vie professionnelle bien établie."

Avant qu'une telle décision ne soit prise, Nicolas Sarkozy passera donc au moins plusieurs jours en détention.

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