Vidéo "Emmanuel Macron prend tout le monde par surprise" : un an après la dissolution, les leaders politiques reviennent sur cet "acte irresponsable"

Cette décision a secoué l'échiquier politique français et provoqué une instabilité qui se fait encore sentir. De Marine Le Pen à Valérie Hayer en passant par Manuel Bompard et Marine Tondelier, les principaux leaders font le bilan un an après et certains appellent déjà à une autre dissolution.

Article rédigé par Justine Cosemans
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
L'allocution d'Emmanuel Macron, le 9 juin 2024, vécue depuis la soirée électorale du RN, à Paris. (ANDRE PAIN / EPA / MAXPPP)
L'allocution d'Emmanuel Macron, le 9 juin 2024, vécue depuis la soirée électorale du RN, à Paris. (ANDRE PAIN / EPA / MAXPPP)

"Pourquoi maintenant, le soir des élections européennes ?". Valérie Hayer se souvient très bien d'où elle était et des sentiments qui l'ont assaillie le dimanche 9 juin 2024, au moment où Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale, après la déroute de ses troupes lors des élections européennes. La députée européenne Renew et cinq autres leaders politiques reviennent pour franceinfo sur ce "choc" qui a plongé le pays dans une instabilité politique et qui secoue encore le deuxième quinquennat du chef de l'État.

Lorsqu'Emmanuel Macron prend la parole, les principales figures politiques françaises sont soit sur les plateaux, soit dans leur QG de campagne. Les téléphones ont déjà commencé à chauffer et la rumeur à se répandre. "Je me rappelle me retourner vers Manuel Bompard et lui dire : 'Manu, je crois qu'il va y avoir une dissolution", se souvient la secrétaire des Écologistes Marine Tondelier, alors sur le plateau de France 2, aux côtés du coordinateur de La France insoumise. Eric Ciotti, encore dans le camp LR à l'époque, a lui été mis au parfum par le président du Sénat, Gérard Larcher. Boris Vallaud, le chef des députés socialistes à l'Assemblée nationale est dans une salle parisienne avec ses sympathisants lorsqu'il découvre la nouvelle.

"Je suis saisi d'une immense colère, j'y vois un acte irresponsable, inconséquent du président Emmanuel Macron."

Boris Vallaud, chef du groupe PS à l'Assemblée nationale

à franceinfo

Les élections législatives anticipées qui ont lieu quelques semaines plus tard bouleversent complètement l'hémicycle. "On a augmenté de manière considérable le nombre de nos députés puisqu'on est devenu le premier groupe de l'Assemblée nationale", salue Marine Le Pen, la présidente du groupe Rassemblement national. La gauche, elle, se mobilise pour faire barrage à l'extrême droite et se regroupe "autour d'un programme de rupture en mesure de proposer une alternative au pays", retrace Manuel Bompard. 

Le membre de LFI appelle désormais à une démission du président de la République, le premier responsable de "la situation d'instabilité politique dans laquelle on est aujourd'hui". Pour y remédier, Eric Ciotti et Marine Le Pen, désormais alliés, pensent qu'une nouvelle dissolution est inévitable, la leader RN donne même un calendrier : "l'automne prochain". "On a un gouvernement qui ne gouverne plus rien, qui ne décide plus rien, donc quand il y a crise, conclut l'ex-président des LR, l'élection est toujours une solution."

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