Propos racistes à l'Assemblée nationale : "Je ne vais pas démissionner", déclare le député RN Grégoire de Fournas
Le député, qui avait crié "qu'il(s) retourne(nt) en Afrique !" dans l'hémicyle, estime que sa sanction, 15 jours d'exclusion, est un "scandale".
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"Je ne vais pas démissionner", déclare Grégoire de Fournas, invité de France Bleu Gironde lundi 7 novembre, après avoir été exclu pendant 15 jours de l'Assemblée nationale. Le député RN de Gironde a été sanctionné pour "manifestation troublant l'ordre ou qui provoque une scène tumultueuse", après avoir lancé jeudi 3 novembre dans l'hémicycle "qu'il(s) retourne(nt) en Afrique !" alors que le député (LFI) Carlos Martens Bilongo interpellait l'exécutif sur sa politique migratoire.
Grégoire de Fournas a accepté cette sanction, mais ne renoncera pas à son mandat de député, "pour la simple et bonne raison que le bureau n'a retenu ni le caractère raciste, ni l'injure vis-à-vis de mon collègue". Il condamne la lourdeur de cette sanction "pour un motif aussi banal. C'est un scandale". Le député du Rassemblement national dénonce "une manipulation de La France insoumise qui vise finalement à criminaliser en quelque sorte un propos politique sur la politique d'immigration. Nous n'avons plus le droit de dire que nous sommes contre la politique d'immigration telle qu'elle est menée".
"Nous n'avons plus le droit de dire que la seule solution pour les bateaux de SOS Méditerranée, qui sont en réalité des bateaux de passeurs de migrants, est de retourner vers les ports de départ qui sont les ports africains."
Grégoire de Fournas, député RNà France Bleu Gironde
Grégoire de Fournas nie toute accusation de racisme : "Le bureau (de l'Assemblée nationale, NDLR) dit que c'est faux, que ce que je disais ne s'adressait pas à ce député, que ce n'était ni un propos raciste, ni une injure et que c'était un propos politique. […] Si j'avais dit à ce député 'qu'il retourne en Afrique', j'aurais parfaitement compris que les gens en soient scandalisés parce que moi-même, je l'aurais été".
Le nouveau président du Rassemblement national Jordan Bardella a jugé lundi sur RTL que les propos de Grégoire de Fournas à l'Assemblée nationale jeudi n'étaient "pas très fins". Le député de Gironde ne deviendra pas porte-parole du parti parce que "ce n'était pas prévu", a affirmé Jordan Bardella. Il n'y a pas eu "mise à l'écart", ajoute le nouveau président du RN. "Je n'étais absolument pas pressenti pour être au bureau national", confirme le député de Gironde. "Marine Le Pen m'a beaucoup soutenu pendant cette affaire. J'ai eu le soutien de Jordan Bardella qui l'a manifesté sur les réseaux sociaux. J'ai eu le soutien de tout mon parti en réalité."
Grégoire de Fournas "se pose la question d'attaquer la presse [qui l'a accusé de racisme] en diffamation". Questionné aussi sur certains tweets publiés qui ont fait polémique, le député "assume" car ils sont "sortis de leur contexte", et croit sincèrement "être soutenu par une majorité de Français qui en ont ras-le-bol de la politique d'immigration telle qu'elle est menée." Une centaine de personnes ont manifesté dimanche 6 novembre devant la permanence du député RN Grégoire de Fournas, à Pouillac (Gironde), afin de réclamer sa démission.
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