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"Tu seras tondue à la Libération" : la députée écologiste Cyrielle Chatelain accuse un élu Renaissance de l'avoir menacée

Dans une lettre adressée à la présidente de l'Assemblée nationale, la patronne des députés écologistes réclame une sanction contre le député Jean-René Cazeneuve, qui dément avoir tenu ces propos.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 13/12/2023 13:39 Mis à jour le 13/12/2023 13:50

Temps de lecture : 2min

La députée écologiste Cyrielle Chatelain lors d'une séance sur la situation au Moyen-Orient à l'Assemblée nationale, le 23 octobre 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Tu seras tondue à la Libération pour avoir voté avec le Rassemblement national". La présidente des députés écologistes à l'Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, accuse le député Renaissance Jean-René Cazeneuve de l'avoir insultée et menacée dans l'hémicycle. L'altercation aurait eu lieu lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement, mardi 12 décembre, quelques heures après le rejet du projet de loi immigration, à la suite de l'adoption de la motion déposée par les écologistes. L'intéressé dément avoir tenu de tels propos.

La présidente du groupe EELV @Cyrielle_Chtl accuse le rapporteur général du budget Jean-René Cazeneuve de lui avoir dit dans l’hémicycle : « Tu seras tondue à la libération » pic.twitter.com/NpUSF9d3Mq
— Margaux Duguet (@MargauxDuguet) December 13, 2023

"Il m'a asséné, à deux reprises et avec détermination, les propos suivants : 'Tu seras tondue à la Libération pour avoir voté avec le Rassemblement national'", a affirmé l'élue écologiste dans une lettre de protestation adressée à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. La députée demande une "peine disciplinaire" contre Jean-René Cazeneuve, après cette "insulte menaçante". "Le message est clair : en tant que femme, je me dois de rester à ma place et tenir ma langue", déclare la députée.

"Témoin direct de cette scène, je la confirme", a déclaré, sur le réseau social X, Olivier Faure, qui siège tout proche des deux députés. "Point Godwin et sexisme, ça dit beaucoup en une seule phrase du député concerné", poursuite le patron du PS.

Contacté par l'AFP mercredi matin, Jean-René Cazeneuve n'était pas directement joignable, mais, selon le journal Le Figaro, il "dément fermement" ces propos qui ne figurent pas au compte rendu de la séance. "Il lui a reproché la collusion de la gauche avec le RN, pas à titre personnel", a réagi l'entourage du député auprès de l'AFP.