Démission du sénateur Joël Guerriau : "Elle était largement attendue par l'opinion publique", se réjouit la sénatrice Véronique Guillotin

La corapporteure de la mission sur la soumission chimique estime que cette décision "va apaiser l'institution du Sénat".

Article rédigé par franceinfo
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Joël Guerriau est soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso afin de la violer en 2023. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Joël Guerriau est soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso afin de la violer en 2023. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Enfin", lance dimanche 21 septembre sur franceinfo, la sénatrice de Meurthe-et-Moselle Véronique Guillotin après l'annonce de la démission début octobre du sénateur Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso afin de la violer en 2023.

"Elle était largement attendue par l'opinion publique et par le Sénat", estime la sénatrice corapporteure de la mission gouvernementale sur la soumission chimique. "Ça a mis plus de deux ans, malgré les demandes de démission, et je crois que c'est salutaire", souligne-t-elle. "Ça va apaiser l'institution du Sénat", mais "on voit bien que cette démission arrive dans un processus judiciaire", poursuit Véronique Guillotin.

"Repli stratégique"

Joël Guerriau explique que son départ n'est pas lié à cette affaire, mais qu'il avait prévu de léguer son siège à sa colistière à mi-mandat. "Il s'agit d'un repli stratégique, à quelques mois de son procès et après avoir largement profité des privilèges attachés à sa fonction", a vivement réagi Sandrine Josso, alors qu'un procès devant le tribunal correctionnel de Paris a été ordonné fin juin contre Joël Guerriau. Le sénateur centriste sera prochainement jugé pour avoir dilué de la MDMA dans un verre de champagne pour en faire consommer à sa collègue du Parlement.

Suspendu par son parti Horizons et par son groupe parlementaire Les Indépendants, Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique depuis 2011, qui a toujours nié avoir agi volontairement, avait exclu de démissionner de son poste tant que la justice n'avait pas "tranché". Il s'était mis en "retrait" des travaux parlementaires. Début juillet, le président du Sénat, Gérard Larcher, avait annoncé qu'il prévoyait de saisir le comité de déontologie de l'institution, ouvrant la voie à des sanctions disciplinaires visant le sénateur.

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