L'agacement mutuel entre insoumis et socialistes

Socialistes et insoumis ont des stratégies antagonistes concernant l'après-François Bayrou, dont le gouvernement risque de chuter lundi.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure, premier secrétaire du aprti socialiste, reçu par François Bayrou à Matignon, le 4 septembre 2025, une invitation déclinée par les insoumis. (BERTRAND GUAY / AFP)
Olivier Faure, premier secrétaire du aprti socialiste, reçu par François Bayrou à Matignon, le 4 septembre 2025, une invitation déclinée par les insoumis. (BERTRAND GUAY / AFP)

Leur stratégie irrite les insoumis. Les socialistes assurent être volontaires pour prendre la relève à Matignon. Olivier Faure, le chef du parti s'est dit "à la disposition du chef de l'État". Il est reçu par François Bayrou à Matignon, jeudi 4 septembre, avec Boris Vallaud pour les députés et Patrick Kanner pour les sénateurs socialistes. Il s'agit du dernier jour de tractations pour le chef du gouvernement qui tente de se maintenir, alors que, sauf surprise, il semble condamné à être destitué, lundi 8 septembre.

"Quel incroyable retournement de veste", commente, acerbe, Jean-Luc Mélenchon. Pour les insoumis, il ne fait pas de doute qu'Olivier Faure, le chef du PS, va les trahir. "Il faut rentrer dans une case que les macronistes ont proposée, en fait, il anime le jeu de la Macronie, analyse le député LFI de Haute-Garonne Hadrien Clouet. Donc ils se répondent par plateau avec les macronistes, ils discutent de choses qui n'aboutiront jamais, mais ça leur fait plaisir d'exister dans les médias."

"Il ne s'agit en aucun cas d'être une gauche de compromission"

"La vraie trahison, c'est la gauche qui n'essaie pas", s'agace, de son côté, un cadre du PS. Les socialistes défendent la sincérité de leur démarche. Ils ont présenté leur contre-budget, samedi 30 août, avec une réduction du déficit d'environ 22 milliards d'euros, soit deux fois moins que les 44 milliards d'euros d'économie voulus par François Bayrou. "Nous sommes droits dans nos bottes", jure le député PS de la Loire, Pierrick Courbon qui ajoute : "Nous ne sommes pas partisans du statu quo ou du chaos institutionnel, et donc nous avons fait une offre de service. Il ne s'agit en aucun cas d'être une gauche de compromission. Nous n'avons pas vocation à être une force supplétive de la Macronie."

"Nous ne ferons pas un gouvernement en même temps de droite et en même temps de gauche", martèle le chef des socialistes, Olivier Faure. Le PS plaide pour qu'une union de la gauche la plus large possible arrive au pouvoir, mais sans les insoumis.

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