"Pour nous, ça semble plombé" : le Parti socialiste sent que Matignon s'éloigne, mais espère le "trophée" de la suspension de la réforme des retraites
L'Élysée a annoncé qu'Emmanuel Macron nommerait un Premier ministre d'ici vendredi soir.
Et maintenant, qui pour Matignon ? Emmanuel Macron doit tirer les leçons des consultations de la dernière chance menées par Sébastien Lecornu, qui a répété jeudi 8 octobre que sa "mission était terminée", afin de nommer un Premier ministre d'ici vendredi soir. Tandis que les spéculations sur la personnalité choisie battent leur plein, du côté du Parti socialiste, le flou domine.
Si le PS a renouvelé ses appels à mettre en place un gouvernement de gauche et à des mesures telles que la suspension de la réforme des retraites de 2023, les responsables du parti sentent que Matignon leur échappe. "Pour nous, ça semble plombé", admet ainsi un cadre socialiste, qui veut pour preuve l'interview de Sébastien Lecornu sur France 2, qui n'a envoyé aucun signal à la gauche.
"Emmanuel Macron ne peut plus faire semblant"
"Il n'a pas préparé les esprits à la nomination d'un premier ministre de gauche", reconnaît amèrement un négociateur. Mais même si la perspective de Matignon s'éloigne, le député socialiste Romain Eskenazi estime que son camp impose ses idées dans le débat. "On a parlé justice fiscale, suspension de la réforme des retraites... Ce sont des sujets que nous, socialistes, portons depuis longtemps. Ils sont au cœur de la solution, de la clé pour doter la France d'un budget", avance-t-il.
Car les socialistes ne veulent pas de dissolution, pas de démission du président de la République. Et pour éviter ces scénarios il faut un budget, de la stabilité. Stabilité que le PS veut monnayer principalement en échange de la suspension de la réforme des retraites, un véritable "trophée" à ramener a ses électeurs, voire une "prise de guerre". Un gradé du parti résume la situation : "Emmanuel Macron doit nous donner beaucoup. Cette fois, il ne peut plus faire semblant".
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