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Primaire de la gauche : dans l'obligation de faire mieux que la droite

Pour Eric Treille, politologue et chercheur à Sciences-Po, la forte participation à la primaire de la droite et du centre oblige le Parti socialiste à faire mieux, a-t-il expliqué lundi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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CongrĂšs du Parti socialiste Ă  Toulouse en octobre 2012. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
CongrĂšs du Parti socialiste Ă  Toulouse en octobre 2012. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La forte mobilisation des Ă©lecteurs de droite lors des deux tours de la primaire "oblige Ă  faire aussi bien, voire mieux", a expliquĂ© lundi 28 novembre sur franceinfo, Eric Treille, chercheur Ă  Science-Po Rennes. "Cet effet miroir est un effet collatĂ©ral de la primaire de la droite. On est appelĂ© Ă  comparer les deux partis. C'est un peu le jeu des sept erreurs, un exercice qui peut ĂȘtre assez cruel pour le Parti socialiste alors qu'il a Ă©tĂ© l'inventeur de ces primaires en 2011, fortement dĂ©criĂ©es par la droite [qui a su] reprendre les rĂšgles et en faire un succĂšs populaire."

Le défi pour le PS sera d'ordre "logistique", estime Eric Treille. "La droite a organisé des primaires trÚs encadrées avec 10 000 bureaux de vote. Aujourd'hui on peut se demander si le PS peut en organiser autant". Le succÚs passe par la mobilisation. "Plus il y a de bureaux de vote, plus il y a de votants."

François Hollande impose son calendrier

Pour Eric Treille, il s'agira pour le PS en 2017 "de clarifier une ligne politique, de rassembler une gauche divisée et de relégitimer, par la victoire, le président de la République".

La question de la candidature de François Hollande pĂšse aussi sur l'organisation et le calendrier de la primaire du PS. Le prĂ©sident de la RĂ©publique "impose son calendrier aux autres candidats. Il est le maĂźtre des horloges. Il peut choisir Ă  quel moment il souhaite ĂȘtre candidat ou pas."

AprÚs le succÚs de la primaire de la droite et du centre, qui a désigné François Fillon comme son candidat pour l'élection présidentielle, la gauche veut maintenant réussir elle aussi l'exercice.

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