Le Parquet national financier requiert un procès pour corruption contre Rachida Dati et Carlos Ghosn
L'actuelle ministre de la Culture est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros de la part de RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, sans contrepartie d'un travail réel, entre 2010 et 2012.
L'ex-garde des Sceaux bientôt devant la justice ? Le Parquet national financier a requis mercredi un procès, notamment corruption et trafic d'influence, devant le tribunal correctionnel contre la ministre de la Culture, Rachida Dati, et l'ancien patron du groupe automobile Renault-Nissan Carlos Ghosn, a annoncé le ministère public vendredi 15 novembre.
Rachida Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros de la part de RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, sans contrepartie d'un travail réel, entre 2010 et 2012, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019). Les investigations ont cherché également à déterminer si cette convention d'honoraires aurait pu servir à masquer une activité de lobbying au Parlement européen, interdite à tout élu.
Une "vision parcellaire et inexacte", selon les avocats de la ministre
Dans ce dossier, Carlos Ghosn, qui vit au Liban, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis avril 2023. Il risque un procès pour "abus de pouvoir par dirigeant de société", "abus de confiance", "corruption et trafic d'influence actifs", dans un dossier où l'entreprise Renault s'est constituée partie civile. L'ancien magnat de l'automobile et la ministre de la Culture contestent toute irrégularité. La maire du 7e arrondissement de Paris considère en outre ces faits prescrits et a déjà multiplié les recours en ce sens pour mettre fin aux poursuites. En vain.
"Un réquisitoire n'est que la vision du parquet d'un dossier. Il n'est pas le reflet de la réalité", ont réagi les avocats de Rachida Dati auprès de l'AFP. "S'ouvre maintenant un délai légal au cours duquel nous allons répondre point par point pour contrecarrer cette vision parcellaire et inexacte", ont assuré Olivier Baratelli et Olivier Pardo. De son côté, la ministre a dénoncé un "réquisitoire infamant" et "choquant", et évoqué une "instrumentalisation de cette affaire par [s]es opposants politiques au mépris de tous les principes". Elle a par ailleurs assuré affronter "cette nouvelle épreuve avec sérénité et détermination".
La décision finale sur la tenue d'un procès éventuel revient aux juges d'instruction chargés du dossier. Le PNF précisant qu'un recours doit encore être étudié par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
À regarder
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter