Reconstitution au Bataclan : comment secourir en "zone d'exclusion"
Une commission d'enquête parlementaire prévoit ce jeudi une reconstitution au Bataclan. Il s'agit de mieux comprendre l'intervention des secours lancés dans une course contre la montre et contre la mort.
La commission présidée par l'ancien juge Georges Fenech veut retracer l'intervention dans la nuit du 13 novembre 2015 des forces de l'ordre et des secours dans la salle de concert attaquée par des terroristes. Des questions douloureuses sont posées afin de vérifier si des protocoles doivent être affinés ou améliorés.
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Les questions posées par la commission d'enquête parlementaires sont directes. Pourquoi certains blessés ont-ils attendu plusieurs heures avant de voir s'approcher une équipe médicale ? Sans ciller, le patron des pompiers de Paris, le général Philippe Boutinaud, répond par ces termes : "zone d'exclusion". Autrement dit, si les équipes de secours franchissent ce périmètre, elles se mettent en danger.
"Ça ressemble à un soldat qui est blessé entre deux tranchées en 1916. Vous savez qu’il est là, qu’il a mal. Pour autant, pouvez-vous vous permettre de faire risquer la vie de deux ou trois personnes pour aller le chercher. C’est un peu compliqué."
Le député du parti Les Républicains Pierre Lellouche insiste sur le minutage funeste pour savoir "combien de temps faut-il pour mourir après avoir été blessé par les balles d’un fusil d’assaut".
La moitié meurt dans les cinq premières minutes répond sans fléchir le professeur Tourtier à la tête de l'unité médicale des pompiers de Paris. Et les trois quarts dans la première demi-heure. Vient alors logiquement l’interrogation portant sur la formation des équipes de secours aux terrains dangereux : "Est-il envisageable d’imaginer une unité d’élite au niveau des secours médicaux qui puisse pénétrer dans la zone d’exclusion ?"
Une réflexion est effectivement menée sur un sujet "très compliqué" . "Même à la guerre quand le médecin pose une perfusion, il ne tient pas un pistolet. C’est toute l’ambiguïté. "
En attendant, les équipes d'urgence doivent apprendre à soigner les blessures de guerre, poursuit le patron du SAMU à Paris. Le professeur Carli révèle qu'un programme national de formation en ce sens est en cours de développement.
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