Surfacturation présumée à l'UMP : Copé veut porter plainte contre le Point
Jean-François Copé a rejeté ce jeudi matin les accusations de favoritisme et de détournement d'argent portées par le magazine Le Point. Son directeur de cabinet a annoncé ce matin qu'une plainte serait déposée contre le journal et les auteurs de l'article. La rédaction du Point maintient ses informations et dit attendre une plainte "avec sérénité".
La contre-attaque aura suivi l'attaque au plus près. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Le Point publie un article accusant Jean-François Copé d'avoir utilisé l'argent de l'UMP pour favoriser une société de communication dirigée par deux proches. Et le soleil n'était pas encore tout à fait levé ce jeudi matin que déjà, le directeur de cabinet du patron de l'UMP entamait la tournée des plateaux télé et des studios radio.
Jérôme Lavrilleux y a rejeté les accusations et a annoncé son intention de porter plainte en diffamation contre le magazine et les auteurs de l'article. Pour autant, il ne nie pas le chiffre avancé par Le Point : huit millions d'euros versés à la société Bygmalion pour avoir organisé des meetings : "Les huit millions facturés à cette entreprise sont vrais. Mais il n'y a pas eu de surfacturation. Ca été fait au prix du marché, sinon, ça n'aurait pas été validé par la Commission nationale des comptes de campagne qui vérifie ce genre de choses ". Et il précise que d'autres entreprises ont été sollicitées pour monter les meetings de la campagne de 2012.
►►► A écouter ici, la réaction d'Etienne Gernelle, directeur de la rédaction
du Poin t : "si
la plainte arrive, on l'attend avec sérénité" .
Franz-Olivier Giesbert accusé de campagne de haine
Les proches de Jean-François Copé ne se contentent pas de réfuter les accusations de l'article. Ils taclent aussi les auteurs et la rédaction du magazine, accusé à son tour de poursuivre "Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy de la même haine ", lance Jérôme Lavrilleux. C'est particulièrement l'ex-directeur du journal, Franz-Olivier Giesbert, qui est visé : "Monsieur Giesbert le fait à la télé, à longueur d'éditos. Jusqu'à présent nous n'avons pas réagi mais là nous avons décidé de dire que trop, c'est trop. C'est un combat personnel de Monsieur Giesbert et de sa rédaction contre jean-François Copé ", poursuit le directeur de cabinet.
"Il fallait un deus ex machina, un tireur de ficelles; c'est tombé sur moi" (Franz-Olivier Giesbert)
Franz-Olivier Giesbert a toutefois quitté son poste de directeur du Point le 18 janvier dernier. Et c'est avec ironie qu'il répond, dans un billet dans le magazine où il est désormais chroniqueur. Se moquant de Jérôme Lavrilleux qui est "venu me chercher, au fond de ma retraite provençale, sous mes oliviers ", écrit-il, il soutient les informations publiées tout en affirmant ne pas être à l'origine de l'enquête des deux journalistes : "Saperlotte ! Derrière leur travail de fourmis, il fallait un deus ex machina ,
un tireur de ficelles, un grand manipulateur avec des ramifications
partout. Ç'aurait pu être Trucmuche ou Machinchose, Baroin, Valls,
Wauquiez, Juppé, Pécresse, Fillon, Najat Vallaud-Belkacem, Sarkozy ou
NKM ; eh bien, c'est tombé sur moi parce que j'ai eu souvent le malheur,
en effet, de rappeler au "président" de l'UMP qu'il avait triché aux
élections internes de son parti ". Le directeur du Point, Etienne Gernelle, attend pour sa part que la plainte annoncée soit effectivement déposée : "très souvent, les gens disent qu'ils portent plainte et puis ils ne portent jamais plainte. Ce qui compte c'est d'avoir annoncé qu'on portait plainte ".
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