Une porte-parole du PS accusée de conflit d'intérêts
Rafika Rezgui, l'une des porte-paroles du Parti socialiste, récemment nommée à ce poste, a démissionné lundi de cette fonction. Une décision prise par le PS, pour que la jeune femme puisse "répondre en toute liberté à des accusations de conflit d'intérêts" qui font suite à des révélations du site du Point. Le 19 avril, l'hebdomadaire avait révélé que Rafika Rezgui était directrice des services extérieures de Bouygues Telecom.
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Tout juste nommée porte-parole du PS, Rafika Rezgui s'est vue lundi obliger de démissionner de ses nouvelles fonctions. En cause : son poste de directrice des services extérieurs chez Bouygues Telecom, et des accusations de conflit d'intérêts.
C'est le PS lui-même qui a annoncé cette démission dans un communiqué. "Rafika Rezgui assure avoir pris une décision responsable qui lui permettra
de répondre en toute liberté aux accusations de conflit d'intérêts dont elle
fait l'objet et dont elle récuse entièrement la teneur ", ajoute le communiqué.
Nomination le 15 avril, démission le 28
Le 19 avril, le site internet de l'hebdomadaire Le Point se demandait si ses nouvelles attributions
au PS étaient compatibles avec ses fonctions au sein de Bouygues Telecom, où
elle est directrice des services extérieurs.
"En clair, elle est lobbyiste pour
la branche téléphonie du groupe de BTP" (Le Point)
Le site citait également une
source parlementaire déclarant que "son travail consiste à nouer des contacts
avec les élus notamment et ainsi de constituer un réseau favorable aux intérêts
de cette entreprise du CAC 40 ".
Des accusations de conflit d'intérêts contre laquelle la jeune femme s'était défendue : "Je n'assure pas directement de rendez-vous avec les élus, mais je
coordonne des équipes en charge d'informer les élus. Je suis dans une direction
opérationnelle ", avait-elle assuré au Point.fr.
Rafika Rezgui, 39 ans, ex-maire de Chilly-Mazarin (Essonne) avait été nommée le 15 avril
porte-parole du parti dans la toute nouvelle équipe entourant le nouveau patron
du parti Jean-Christophe Cambadélis. Elle fut aussi assistante parlementaire du
député PS François Lamy, proche de Martine Aubry.
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