Bureaux de tabac : les attaques à la voiture-bélier se multiplient

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Article rédigé par France 2 - A. Ployer, S. Soubane, Ici Régions, S. Ripaud - Édité par l'agence 6Medias
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Les attaques de bureaux de tabac à la voiture-bélier se multiplient en France. C'est ce qui s'est produit dans l'Yonne le week-end des 11 et 12 octobre. En 48 heures, un même bar-tabac a été victime de deux attaques.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

C'est la deuxième fois en 48 heures qu’un bar-tabac de l’Yonne est attaqué. Les dégâts sont encore visibles. La première nuit, les voleurs foncent à l'aide d'un véhicule dans la porte d'entrée. Ils agissent très rapidement. "Il y a une voiture bélier qui est entrée dans le bar. [...] Après, le système de sécurité s'est mis en route. Et donc, en 50 secondes, le temps qu'il fasse son affaire, il est parti", témoigne Isabelle Carayon, gérante de l’établissement. Ils parviennent à dérober 2 200 euros de cigarettes. La nuit suivante, les malfaiteurs tentent un nouveau braquage, mais un agent de sécurité les met en fuite. Ils repartent les mains vides.

D'après les buralistes, en 2024, un établissement sur cinq a été cambriolé. Comme l'année dernière, un bar-tabac à Saintes (Charente-Maritime) a été attaqué à la voiture-bélier. En quatre minutes, les malfaiteurs repartent avec deux tiroirs-caisses et des centaines de cartouches de cigarettes : un préjudice entre 12 000 et 15 000 euros.

Des marchandises revenues sur le marché noir

Ce mode opératoire à la voiture-bélier complique le travail des enquêteurs. "On est sur des modes qui sont très mobiles, on vole un véhicule, on le cache parfois quelques jours, on vient dans un autre département, on commet les faits très rapidement, puis on repart et on incendie le véhicule", détaille Benjamin Alla, procureur de la République de Saintes.

Les cigarettes sont une marchandise qui intéresse de plus en plus les voleurs à mesure que le prix du tabac augmente. Elles se revendent aussi très facilement sur le marché noir, environ 10 euros le paquet, contre 13 euros chez les buralistes. "Les cambrioleurs prennent le tabac et le revendent sur le marché illégal. Et ce marché-là, qui est aujourd'hui explosif, leur permet de réaliser de forts résultats financiers", indique Serdar Kaya, président des buralistes de France.

Face aux risques de braquages, certains commerçants n'hésitent pas à se défendre eux-mêmes en s'opposant à l'agresseur.

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