Communes rurales : les épiceries automatiques se multiplient pour combler le manque de commerces de proximité

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Article rédigé par France 2 - M. Ravier, A. Morel, N. Gilbert - Édité par l'agence 6Medias
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Des distributeurs autonomes de produits locaux se multiplient pour remplacer, quand il n'y en a plus, les commerces de proximité. Cela permet aux agriculteurs de vendre leurs produits sans intermédiaires et aux habitants de faire leurs courses 24 heures sur 24.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Tous les matins, Jacky Chailloux achète son pain dans une supérette pas comme les autres. Dans l’épicerie, pas d'hôtesse de caisse, tout est en libre-service. Dans la commune de Veyrac (Haute-Vienne), c'est le seul commerce. Il compte 40 mètres carrés de surface et 700 références dans le magasin : fruits et légumes, pâtes et même des produits d'hygiène. Il est ouvert 7 jours sur 7 de 5 heures à 23 heures, l'absence de personnel ne perturbe pas les habitants. "Dans les autres magasins, j'utilise des caisses libres-services, ça ne me dérange pas", partage une cliente.

Pour éviter les vols, les supérettes sont surveillées en permanence. Et pour l'entretien, un employé passe cinq fois par semaine. "On vérifie tout ce qui est date de péremption, qualité, s'il n'y a pas eu de produits abîmés et s'il n'y a pas de produits manquants, surtout", explique Yannick Noussard, responsable de la supérette de Veyrac.

Des distributeurs de produits locaux

Mais ces commerces doivent être rentables et ne peuvent être installés partout. Pressignac (Charente), commune de 400 habitants, n'est pas éligible pour ses supérettes. La mairie a donc installé un distributeur de produits locaux. "C'est quand même un service à la population et ça, si la commune ne l'avait pas fait, personne ne l'aurait fait", assure Francis Beaumatin, maire (SE) de Pressignac.

Une dizaine de producteurs dans un rayon de 30 km déposent leurs produits sur place. Une solution pour le village sans commerce depuis plus de 10 ans, qui s'avère un peu plus compliquée pour les aînés. Malgré les difficultés, l'automatisation peut être une solution pour ces 21 000 communes françaises dépourvues de commerce alimentaire.

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