Mouvement du 10 septembre : les Français partagés à la veille de la mobilisation qui vise à tout bloquer

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Article rédigé par France 2 - C. Wormser, N. Dalaudier, P. Lacotte. Édité par l'agence 6Medias
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La mobilisation attendue mercredi 10 septembre divise les Français. Certains soutiennent le mouvement, d'autres s'en méfient et craignent des blocages à répétition et un impact sur leur activité, notamment de nombreux commerçants.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Depuis deux jours, certains artisans sont débordés. Pour protéger les vitrines du centre-ville de Rennes (Ille-et-Vilaine), ils installent des panneaux de bois. Des dizaines d'enseignes se sont déjà barricadées. "Il y a un petit peu d'anxiété et de peur puisque les années précédentes, on a eu pas mal de casses. Notamment, la banque que je suis en train de calfeutrer a été pas mal vandalisée. Donc ils préfèrent anticiper pour éviter de se faire casser", livre le menuisier David Vauclair.

À Rennes, les dernières mobilisations ont laissé un souvenir amer. Tous ont en tête les affrontements violents lors des manifestations des Gilets jaunes en 2020. À la veille de la mobilisation, dans les rues, les Rennais s'interrogent sur ce début de mouvement. "Je crois qu'il y a besoin d'un coup de gueule pour que les choses puissent peut-être bouger, pour que ça puisse s'améliorer, on espère en tout cas", confie une passante. "Je ne vois pas trop l'intérêt de ce genre de manifestations pour tout détruire alors qu'on est déjà mal", dénonce un habitant.

Les restaurateurs sur le qui-vive

Pour un restaurant rennais, le rideau sera fermé mercredi. Le chef Arnaud Guilloux ne veut prendre aucun risque. "On n'a pas envie d'être ouverts car on a déjà eu des heurts les années précédentes, on préfère éviter la pagaille", explique-t-il. Une fermeture qu'il évalue à 1 000 euros de perte de chiffre d'affaires. La librairie "La nuit des temps" sera également fermée. Mais ici, c'est par conviction, et par solidarité pour le mouvement.

"C'est un effort qu'on fait parce qu'on a envie de montrer que, face à ce gouvernement qui nous demande en permanence, en tant que citoyens, et pas uniquement en tant que commerçants, de faire des efforts, on est prêts et prêtes à le faire, mais pour un projet de société qui nous semble plus enviable", détaille la libraire Solveig Touzé. Une cinquantaine d'autres commerces fermeront également dans la capitale bretonne par solidarité au mouvement.

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