Natalité en France : plus de naissances que de décès dans l'Hexagone depuis janvier 2025

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - A. Chuzeville, S. Gravelaine - Édité par l'agence 6médias
France Télévisions

En France, le réarmement démographique n'est pas en marche. Selon l'INSEE, il y a eu plus de décès que de naissances entre janvier et juin 2025. Si cela se confirme au deuxième semestre, ce serait une première depuis 1944.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


C'est un phénomène rarissime, jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Entre janvier et juin 2025, selon l'INSEE, la France a enregistré plus de décès que de naissances. En cause, la baisse continue du nombre de naissances, qui est au plus bas. Seulement 317 340 au premier semestre, contre 390 245 il y a 10 ans, soit 18 % de moins. Et cette tendance n'est pas près de s'inverser. L'Europe, mais aussi l'Amérique du Nord et certains pays d'Asie vivent une mutation démographique profonde.


"Partout dans le monde où les libertés s'accroissent, où les femmes participent de plus en plus à la vie, tout simplement, et à la vie économique en particulier, on voit le nombre des naissances diminuer", explique Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l'INSERM.

La France fait figure d'exception

Cette baisse des naissances est moins brutale en France que dans d'autres pays. On est loin de l'effondrement constaté en Italie ou en Espagne. En moyenne, dans l'Union européenne, les femmes ont 1,38 enfant. C'est nettement plus en France, avec 1,66 enfant par femme. Malgré tout, la population française vieillit vite, avec des conséquences économiques et sociales majeures dans les prochaines années. "Les conséquences concrètes, c'est plus de dépenses en termes de retraite, plus de dépenses en termes de santé. Mais globalement, c'est la conséquence d'une bonne nouvelle : le fait qu'on vit plus longtemps et donc qu'on meurt plus tard", livrait le directeur de recherche à l'INED, Laurent Toulemon, en 2024.

Les Français seront donc plus âgés et peut-être moins nombreux dans les prochaines années. Pour éviter une baisse de la population, plusieurs hypothèses sont avancées : des mesures qui relancent la natalité et le maintien d'un solde migratoire positif. Selon l'INSEE, la France compte plus de 68 millions d'habitants aujourd'hui.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.