Fonctionnaires : quand les élus taillent dans leurs effectifs
Une question qui revient souvent quand on parle d'argent public : y a-t-il trop de fonctionnaires ? Faut-il réduire leur nombre ? Certains élus n’hésitent pas à tailler drastiquement dans leurs effectifs.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Au Conseil régional des Pays de la Loire, la colère gronde. Des fonctionnaires manifestent contre les coupes budgétaires et les 100 suppressions de postes prévues d'ici 2027, soit près de 10 % des effectifs. Aucun départ n’a été forcé, mais tous sont choqués, comme l'explique un agent qui souhaite rester anonyme. "La méthode qui a été employée pour nous indiquer qu'il y avait 100 postes en moins a été brutale", assure-t-il. Selon les syndicats, le malaise au travail est profond, avec des semaines aujourd'hui rythmées par la succession des départs. Les fonctionnaires seraient en souffrance.
Des économies à réaliser
Les équipes de France Télévisions sont allées voir la présidente du Conseil régional, qui assure qu'elle échange régulièrement avec les syndicats et propose des formations. Mais elle assume aussi son plan de 82 millions d'euros d'économies. "Les décisions sont difficiles. Ce n'est jamais de gaieté de cœur. Je ne me suis pas levée un matin en disant que je ne vais pas remplacer 100 fonctionnaires qui partent à la retraite. Je ne me suis pas levée un matin en disant que je vais supprimer toutes les subventions. Non, il y a un moment, c'est faire preuve de responsabilité, parce que les recettes n'étaient pas au rendez-vous", indique Christelle Morançais, présidente (Horizons) du Conseil régional des Pays de la Loire.
En pleine crise budgétaire, d'autres collectivités locales ont tiré les mêmes conclusions. Plusieurs dizaines de postes sont en danger dans les Côtes-d'Armor, des contractuels sont écartés dans les Ardennes, et même 400 à 500 postes sont menacés en Haute-Garonne. Depuis l'annonce, il y a quelques mois, le bras de fer continue sur place avec les syndicats. Selon eux, près de 300 postes ont déjà disparu, en grande partie des non-renouvellements de CDD. "On aurait pu avoir d’autres arbitrages. On aurait pu peser sur la pyramide des âges, qui est élevée, des départs à la retraite, et amortir sur plusieurs années le choc de la contrainte budgétaire. Ça n'a pas été discuté, il n'y a pas eu de négociations", affirme Hugues Bernard, Délégué CFDT du Conseil départemental de Haute-Garonne. Contacté, le département de Haute-Garonne ne confirme aucun chiffre sur les postes supprimés. Il explique surtout qu'il baisse d'autres dépenses publiques.
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