Pesticides : des algues pour protéger les vignes

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - D. Basier, M. -P. Cassignard, F. Fort - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Les agriculteurs sont-ils condamnés à utiliser des pesticides ? Il existe des alternatives, comme les microalgues qui tuent le mildiou, le champignon qui ravage les vignobles.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Dans une parcelle du Bordelais se trouvent des vendangeurs pas comme les autres. Une équipe de scientifiques est venue tester sa découverte : une algue marine qui a de puissants effets sur la vigne. Cette algue naturelle serait aussi efficace que les pesticides chimiques contre le mildiou, le champignon qui s'attaque à la vigne. À quelques mètres, un rang n'a reçu aucun traitement pour l'expérience. Les grappes sont ravagées par le mildiou.

Un traitement naturel

C'est une start-up française qui a découvert les vertus de cette algue marine. "C'est une microalgue que nous avons identifiée dans l'océan Atlantique. C'est un pesticide naturel qui va avoir les mêmes propriétés contre le mildiou que les pesticides chimiques qui sont utilisés aujourd'hui en viticulture. Le vigneron va pouvoir mettre le produit dans le pulvérisateur. Avec un sachet de microalgues, vous pouvez traiter jusqu'à trois hectares", détaille Laurent de Crasto, co-fondateur de la société Immunrise. La première usine de production est en Islande, pays où l'électricité est verte et bon marché. Dans des tuyaux où circule l'eau de mer, les LED accélèrent la concentration des microalgues.

Pour une viticultrice, ce traitement naturel est un espoir. Dans la parcelle qu'elle prête pour les essais, la microalgue est aussi efficace que les pesticides conventionnels qu'elle utilise dans le reste des vignes. "C'est l'idéal, parce que le but, c'est d'avoir le minimum d'impact sur notre environnement, sur la biodiversité et puis sur nous-mêmes aussi", indique Emmanuelle Bordeille, viticultrice.

La start-up française espère que son produit sera autorisé à la vente d'ici 2029. Le prix serait équivalent à celui du traitement chimique pour un vin sans aucun résidu de pesticides.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.