: Vidéo Quand les entreprises paient pour entrer dans les classes
Au menu de la rentrée des classes, certains lycéens vont découvrir de nouveaux exercices en sciences économiques et sociales. Des cours qui parfois encensent les entreprises. Logique, certaines ont payé pour entrer dans les classes et améliorer leur image.
Au lycée, en sciences économiques, les enseignants ont à leur disposition un site internet, Melchior.fr. Il propose des cours clefs en main à destination des élèves. A l’origine de ce site, l’Institut de l’entreprise, une organisation présidée par le PDG de Veolia, qui rassemble plus de 120 patrons de grandes sociétés françaises.
Sur Melchior, les enseignants qui se connectent avec leur adresse professionnelle peuvent trouver des fiches sur la croissance économique ou la concurrence mais aussi des études de cas sur des entreprises.
Pour être l’objet d’une de ces fiches, le patron d’Altempo dit avoir payé 5 000 euros. L’étude est élogieuse, on y lit notamment : "Altempo est une entreprise qui a le vent en poupe, qui est maintenant devenue une des pépites de Colmar et des environs..."
"C’est flatteur", avoue le directeur général d'Altempo, Thierry Munier. "Cela permet de redorer le blason, faire aimer l’entreprise par les Français, et notamment par les jeunes qui seront le capital humain de demain." Sur le site, beaucoup de grandes entreprises ont leur étude, comme “La question environnementale. Le cas de Vinci autoroutes”.
C’est l’éloge à chaque page de l’action de Vinci
Gilles Carrez
Un cours que le député du Val-de-Marne, Gilles Carrez (LR), opposé à la privatisation des autoroutes, juge biaisé : "Ils essaient d’induire dans l’esprit des élèves le fait que le péage c’est la bonne solution et qu’en aucun cas il faut le diminuer. C’est l’éloge à chaque page de l’action de Vinci"
De son côté, Vinci autoroutes renvoie la responsabilité du contenu des fiches à ceux qui les ont rédigées. Les auteurs, ce sont des profs et inspecteurs de l’Education nationale rémunérés par le site internet. Selon nos informations, jusqu’à 300 euros pour une étude.
Mais d’après la directrice du site, Béatrice Couairon, ces enseignants ne seraient pas influencés par les entreprises qui paient pour être étudiées en classe. "Je suis intransigeante sur la liberté pédagogique et la qualité de ce qui est écrit en toute liberté par tous mes contributeurs."
Des fiches qui portent le label Education nationale. Une convention de partenariat que déplore, Olivier Louail, membre de l’Association des professeurs de sciences économiques : "Ce qui pose problème, c’est que ce soit une ressource conseillée par nos inspecteurs d’académie et qui fasse l’objet d’un partenariat officiel puisque nous on n’a pas vocation à présenter l’entreprise sous un rôle favorable ou défavorable. Notre but c’est de transmettre des connaissances et des compétences avec une pluralité de points de vue."
Contacté, le ministère de l’Education nationale précise que ces ressources peuvent être utiles en classe, parmi d’autres. Les professeurs sont donc libres d’utiliser les supports qu’ils souhaitent.
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