Budget 2026 : onze semaines pour tenter d'éviter une nouvelle crise politique, un gouvernement sous tension

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Article rédigé par franceinfo - M. Gensse, F. Fontaine - Edité par l'agence 6Médias
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Alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu a assuré renoncer à l'article 49.3 au sujet du budget 2026, les Parlementaires, notamment ceux du Rassemblement National et de La France Insoumise, restent craintifs.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

À l'Assemblée nationale, quels sont les enjeux pour les discussions budgétaires ? Le calendrier va-t-il être respecté ? L'examen de la partie recette débute demain en commission des finances et son vote est fixé au 4 novembre. Huit jours après, le 12 novembre, c'est au tour de la partie dépenses d'être votée par les députés après des débats sans utilisation du 49.3. Mais le Rassemblement national prédit que le budget ne sera pas voté dans les temps à cause du Bloc central.

"Pour que ce soit voté dans les délais, nous nous sommes tous engagés à respecter le nombre d'amendements. Plus il y a d'amendements, plus il y a de risques que cela ne soit pas voté. Eh bien, devinez qui n'a pas respecté son nombre d'amendements. Ce ne sont même pas les insoumis pour une fois, ce sont les membres du Bloc central", a déclaré le député RN Jean-Philippe Tanguy.

"Les discussions à l'Assemblée n'auront aucune incidence dessus"

L'ensemble des députés a déposé pour la partie dépenses 1710 amendements. C'est moins que l'an dernier, mais les discussions s'annoncent houleuses, même si, pour les députés LFI, il n'y a rien à attendre des débats.

"Soit grande coalition pour voter un budget de sécurité sociale qui enlève 7 milliards à la santé et 13 milliards à la sécurité sociale, soit ordonnance. En cas d'ordonnance, puisque nous avons posé la question, ce serait le texte initial qui serait passé en force. C'est-à-dire que les discussions à l'Assemblée n'auront aucune incidence dessus", a affirmé Mathilde Panot.

Si le texte est voté par les députés, pas sûr qu'il le soit par les sénateurs. Pour la droite sénatoriale, hors de question de revenir sur la réforme des retraites.

"Suspendre la réforme des retraites, revenir en arrière, c'est d'abord condamner les nouvelles générations à ne pas avoir de retraite. C'est une responsabilité vis-à-vis de nos enfants et de nos petits-enfants", a assuré Gérard Larcher, président du Sénat.

L'ensemble du budget doit être adopté par les parlementaires au plus tard le 31 décembre. Il reste donc onze semaines pour tenter d'éviter une nouvelle crise politique.

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