Cambriolage au Louvre : le musée le plus célèbre au monde a-t-il eu des failles dans la sécurité ?
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Alors que le musée du Louvre a été cambriolé dimanche 19 octobre, de nombreuses interrogations se posent, notamment sur la gestion de la sécurité dans l'établissement.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Il est le musée le plus célèbre au monde, avec 35 000 œuvres, un bastion de la culture de 73 000 m². Pourtant, ce matin, en plein jour, quatre hommes ont réussi à déjouer le système de sécurité.
Qui protégeait les œuvres dérobées ? Ce matin, plusieurs gardiens étaient postés dans la galerie Apollon pour la surveiller. Les fenêtres sont dotées d'un système d'alarme. Au moindre choc, elles alertent le poste de commandement qui scrute les caméras. Mais ces alarmes ont-elles sonné dans la galerie ? Les gardiens les ont-ils entendues ?
"Dans un musée comme le Louvre, normalement, une fenêtre cassée doit émettre un signal. C'est-à-dire que vous devez avoir une alarme qui va être envoyée via votre superviseur et donc sur le PC sécurité ; vous devez avoir exactement la zone où ça se passe et vous pouvez intervenir soit physiquement, soit en appelant directement parce que vous voyez en vidéo qu'il se passe un problème. Vous pouvez appeler directement les forces de l'ordre. Normalement, c'est une question de minutes", a détaillé Samuel Paulin, responsable de la sécurité d'un musée à Aix-en-Provence.
"On a perdu 190 postes sur la sécurité et la surveillance au Louvre"
Mais la sécurité du Louvre a été trompée en amont, car pour s'introduire dans la galerie, les braqueurs ont déployé cette nacelle en se faisant passer pour des techniciens vêtus de gilets jaunes et oranges. Comment une telle faille est-elle possible ? La direction du Louvre vient de mener un audit de sécurité, mais les syndicats dénoncent depuis des mois un manque d'effectifs.
"En l'espace de 10 ans, on a perdu 190 postes sur la sécurité et la surveillance au Louvre. C'est quand même 15 % de l'effectif qui a été supprimé", a expliqué une agente de sécurité du musée du Louvre.
Les enquêteurs recherchent aujourd'hui un commando avec des donneurs d'ordre et des petites mains.
La procureure de Paris n'exclut ce soir aucune piste, y compris celle d'une ingérence étrangère.
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