Manifestations de la jeunesse au Maroc : trois personnes décédées et déjà plus de 400 arrestations
Alors que les premières manifestations de la jeunesse au Maroc ont commencé mi-septembre devant l'hôpital d'Agadir, trois personnes ont été tuées par les forces de l'ordre et plus de 400 individus ont été arrêtés.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
La colère toujours dans les rues de plusieurs grandes villes du Maroc. Après six jours d'immobilisation, les jeunes réclament un avenir meilleur : "Nous sommes ici pour exiger que le gouvernement s'attaque enfin à nos problèmes de manière responsable et sérieuse". Un autre ajoute : "Nous ne pouvons plus laisser les services publics dans un état de faiblesse ou donner la priorité au secteur privé. Nous voyons l'État dépenser de l'argent, mais ce sont les intérêts privés qui en profitent".
Malgré les interdictions de manifester, partout les mêmes revendications. À l'appel d'un collectif baptisé Gen Z 212, porte-voix d'une génération qui veut davantage de justice et de meilleurs services publics : "Les jeunes réclament des écoles et des hôpitaux. Ce n'est pas impossible, c'est indispensable. Comment les autorités ne le comprennent-elles pas ?"
Plus de 400 arrestations
Les premières manifestations ont commencé mi-septembre devant l'hôpital d'Agadir où huit femmes sont mortes après avoir subi des césariennes. Nouvelle illustration pour les jeunes Marocains de la corruption et de l'absence de moyens dans certains secteurs, alors que le pays a énormément investi dans des stades de football pour la Coupe du Monde 2030.
Le gouvernement a promis des réponses, mais plus les jours passent, plus le mouvement s'étend et devient violent. À Salé, mercredi dernier, des casseurs ont incendié plusieurs bâtiments. Près d'Agadir, trois personnes ont été tuées par les forces de l'ordre. Quant aux arrestations, il y en a déjà eu plus de 400.
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