Une grand-mère pyromane condamnée à 18 mois de prison, pour avoir provoqué onze incendies dans sa commune en 2022 et 2025

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Article rédigé par franceinfo - M-C. Delouvrié, D. Breysse, V. Beaulieu, F. Pelé - Édité par l'agence 6Medias
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Une femme de 77 ans a été condamnée à 18 mois de prison, dont 8 ferme pour avoir provoqué onze incendies en 2022 et 2025. Déconcertés, les habitants de sa commune ont tout de même de l'empathie pour cette grand-mère.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Affaiblie, soutenue par des agents pénitentiaires, cette femme de 77 ans ne correspond pas à l'image que l'on se fait d'une pyromane. Devant les juges, elle a pourtant reconnu, comme elle l'avait fait il y a quelques semaines lors de sa première comparution, avoir provoqué onze incendies dans sa commune en 2022 et 2025.

La septuagénaire agissait toujours de nuit, en jetant de façon préméditée, par la fenêtre de sa voiture, des allume-feux en bordure de champ avant de prendre la fuite. Pour justifier son geste, elle évoque une forme de liberté et de pouvoir, mais surtout une dépression profonde, mal soignée.

Les habitants de sa commune sont déconcertés : "On peut être, certes, triste, avoir des petits soucis, mais en arriver là, je trouve que c'est quand même un petit peu dommage. Après, j'espère qu'elle va être bien accompagnée et que ça va aller pour elle". Un autre se montre compréhensif : "C'est une maladie, elle n'a pas fait ça juste pour mettre le feu".

Condamnée à 18 mois de prison, dont 8 ferme

La retraitée, grand-mère de trois petits-enfants, était plutôt bien intégrée. Son placement en détention provisoire a aussi choqué : "Je pense que cette dame ne méritait pas ça, quoi. J'ai de l'empathie pour elle".

Le tribunal la condamne à 18 mois de prison, dont 8 mois ferme qu'elle effectuera avec un bracelet électronique. Elle pourra donc regagner son domicile. À l'issue de l'audience, un élu de la mairie, seul présent pour la partie civile, l'a finalement prise dans ses bras, avant de déclarer : "Je suis soulagé, bien content pour elle. Oui, bien sûr, je la pardonne. À son stade de maladie, on est obligé de pardonner".

"Je vais me soigner, je vais m'en sortir". Ce sont les mots que la septuagénaire a répétés tout au long de l'audience. Avant de conclure, "vous ne me reverrez plus ici".

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