Vote de confiance souhaité par François Bayrou : "J'appelle le Parti socialiste à voter contre cette confiance", réagit la députée écologiste Sandrine Rousseau
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Sandrine Rousseau, députée écologiste et sociale de Paris, était l'invitée politique de franceinfo pour l'émission "Autrement dit" du lundi 25 août 2025. Elle s'est notamment exprimée concernant le vote de confiance auquel le Premier ministre François a annoncé se soumettre le 8 septembre prochain.
François Bayrou vit-il ses dernières semaines en tant que chef du Gouvernement ? La question est légitime tant le risque pris par le Premier ministre en se soumettant à un vote de confiance à l'Assemblée nationale le 8 septembre semble grand, même si le principal concerné assure avoir mûri sa réflexion. Sandrine Rousseau, députée écologiste et invitée dans "Autrement dit" lundi 25 août, jour de l'annonce de François Bayrou, a commenté la décision surprenante du maire de Pau en répondant aux questions de Gilles Bornstein et de l'éditorialiste du Point, Sylvie Pierre-Brossolette.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Gilles Bornstein : François Bayrou demande aux députés de lui accorder leur confiance le 8 septembre. Vous êtes député, est-ce que vous voterez oui ou non la confiance à François Bayrou ?
Sandrine Rousseau : Je pense que le suspense est intense : ma réponse est non. Je n'accorderai pas ma confiance à François Bayrou. Je voterai même contre cette confiance. J'appelle d'ailleurs toute la gauche à voter contre cette confiance. J'appelle le Parti socialiste à voter contre cette confiance. Parce que, depuis plusieurs mois, nous avons vu les attaques sur le système social, nous avons vu les attaques sur l'écologie, l'idéologie qui était portée par ce gouvernement et les politiques publiques qu'il mettait en place. Nous sommes radicalement opposés à cela. Il l'a perçu, puisqu’il m'a même cité comme étant radicalement opposé à lui-même.
Sylvie Pierre-Brossolette : Qu'est-ce que vous espérez derrière ? Est-ce que vous pensez qu'il est utile d'essayer un autre Premier ministre ? Et alors de quelle couleur ? Est-ce que ça peut être Bernard Cazeneuve en essayant encore une autre formule que ce qui a été essayé depuis la dissolution ? Ou est-ce que vous préférez aller directement vers une nouvelle dissolution pour avoir une nouvelle majorité ?
Il y a un principe assez basique qui consiste à respecter le résultat des urnes. Michel Barnier était issu de la formation politique qui était arrivée cinquième dans ces élections. François Bayrou, issu de la force politique arrivée troisième. Il y a quand même une solution simple qui est de mettre un ou une Première ministre issue de la force politique arrivée première, c'est-à-dire du Nouveau Front populaire. Nous avons fait campagne sur le Nouveau Front populaire et je souhaite qu'Emmanuel Macron arrête de s'entêter dans ce qui est son défaut principal, qui est qu'il a toujours raison contre tout le monde et qu'il impose ses vues, et que si le peuple n'est pas d'accord avec lui, alors c'est le peuple qui se trompe.
Un peuple qu'il punit derrière avec des ministres, des Premiers ministres qui font des politiques encore plus antisociales et anti-écologiques que nous l'avons vécu avant. J'appelle donc Emmanuel Macron à la responsabilité parce qu'il est en partie responsable de la crise politique qu'il y a actuellement. J'appelle donc à nommer Lucie Castet.
Un nouveau gouvernement avec LFI ?
Sylvie Pierre-Brossolette : Et pour avoir un gouvernement avec des insoumis dedans ou alors pour trouver une majorité avec le socle commun ?
C'est une manière de dramatiser les choses, de dire qu'il y aura des insoumis. Sur les positions écologiques, heureusement qu'ils ont été là, de mille et une manières, dans l'hémicycle, parce que sans eux, nous aurions eu extrêmement peu de soutien. Mais en plus, ils avaient proposé, tout à fait à la fin des négociations, d'être dans une forme de soutien sans participation. Encore une fois, je voudrais qu'il y ait un Premier ministre ou une Première ministre issu(e) des rangs du Nouveau Front populaire.
Gilles Bornstein : Dans un scénario où Bernard Cazeneuve se retrouverait Premier ministre, lui qui ne fait pas partie du Nouveau Front populaire, mais qui n'est pas de droite non plus, pourriez-vous lui accorder votre indulgence ? Est-ce que c'est quelque chose que vous pourriez envisager ?
Mais je n'envisage pas autre chose que le résultat des urnes, qui est que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête. Pardon de le poser parce que j'ai l'impression de vraiment exagérer en demandant que les votes des Français soient respectés. C'est l'esprit de la démocratie.
Un rejet de Bernard Cazeneuve
Gilles Bornstein : Quand l'Assemblée a voté pour élire quelqu'un au perchoir, elle a élu Yaël Braun-Pivet contre le candidat du Nouveau Front populaire, qui était André Chassaigne. Donc cette majorité, elle n'est pas aussi évidente à faire vivre à l'Assemblée.
Au perchoir de l'Assemblée nationale, il y a eu une dissolution qui n'a pas été décidée par nous-mêmes, mais qui a été décidée par Emmanuel Macron. Les électeurs et électrices se sont mobilisés en nombre pour donner un résultat. Ce résultat peut-être ne convient pas à certains et certaines. Mais le fait est que ce résultat est le résultat des urnes. Maintenant, je vais vous parler de Bernard Cazeneuve. Moi, à titre personnel, je me souviens de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, et de Rémi Fraisse, qui était un militant écologiste qui défendait une zone humide. C'est-à-dire quelque chose d'absolument indispensable à la biodiversité, à la régulation des eaux.
Et ce militant est mort de l'intervention des forces de police contre cette manifestation et contre cette occupation de cette zone humide. Moi, Sandrine Rousseau, je ne peux pas, au nom de Rémi Fraisse, au nom de la lutte écologiste, je ne pourrai pas soutenir Bernard Cazeneuve. Maintenant, je parle en mon nom, je ne sais pas ce que fera mon groupe.
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