: Vidéo "Balance ton antisémite", le collectif qui traque les messages de haine en ligne
Que faire devant ces comptes à l'effigie d'Hitler proclamant "Pleure, sale juif" et ces contenus ouvertement antisémites sur les réseaux sociaux, qui semblent n'avoir plus de limites depuis le 7 octobre 2023 ? Certains juifs français ont décidé d'agir. "Complément d'enquête" a rencontré le fondateur du collectif "Balance ton antisémite".
Depuis le 7 octobre 2023, date de l'attaque terroriste du Hamas en Israël qui a fait 1 200 morts et 251 otages, les actes antisémites explosent en France : en un an, leur nombre a quadruplé. Sur les réseaux sociaux se répand une parole haineuse de plus en plus décomplexée. Il suffit d'ouvrir son téléphone pour tomber sur une vidéo au contenu "potentiellement condamnable, suffisamment explicite pour être condamné", remarque celui que nous appellerons Max. Pour sa sécurité, il ne dévoile pas son nom ni son visage. Ce "chasseur d'antisémites qui veut aider la justice et la police", comme il se définit lui-même, a créé un collectif, BTA, pour "Balance ton antisémite".
Ce collectif, aux méthodes et prises de position parfois critiquées, réunit 50 membres à travers la France. Leur principale mission consiste en une veille sur les réseaux sociaux : X, TikTok, Instagram. Les contenus les plus problématiques sont signalés à la justice.
"Notre but est de les faire condamner, de faire en sorte que ces gens aient peur [d'être taxés] d'antisémitisme et se limitent dans leurs propos, et surtout de ne pas les laisser impunis."
Le fondateur du collectif BTA, "Balance ton antisémite"à "Envoyé spécial"
A l'actif de BTA, le signalement de l'entrée d'un skate park qui imitait celle du camp d'extermination d'Auschwitz. Ses concepteurs ont plaidé un humour douteux... le portique a été démonté. Ou cette instagrameuse qui a été condamnée à dix mois de prison avec sursis. Warda A. ironisait sur une fake news qui s'est répandue sur les réseaux sociaux : un bébé juif aurait été jeté dans un four par un commando du Hamas. Intitulée faussement "Israël je t'aime", sa vidéo la montre en train de se demander "s'ils ont mis du sel, du poivre, du thym"... Warda A. a fait appel du jugement, soutenant que ses propos ont été mal interprétés.
Extrait de "Haine des juifs : ce mal qui déchire la France", à voir dans "Complément d'enquête" le 2 octobre 2025.
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