: Vidéo Complément d'enquête. Halim, fiché S et assigné à résidence
Dans la France de l'état d'urgence, après les attentats du 13 novembre, des personnes fichées S sont assignées à résidence. Y a-t-il des abus ? Halim, estampillé "islamiste radical", s'estime victime d'un malentendu. Rencontre dans cet extrait de "Complément d'enquête" du 10 décembre 2015.
"Si je franchis le périmètre de l'assignation, plaisante Halim en faisant mine de dépasser de quelques mètres sur le trottoir le panneau "Ivry-sur-Seine", où il est domicilié, case prison. C'est aussi simple que ça." Le jeune homme, fiché S pour radicalisation, est assigné à résidence en vertu de l'état d'urgence. Abusivement, selon lui. Il s'en explique à "Complément d'enquête".
"Le ministre de l'Intérieur peut assigner à résidence toute personne résidant dans la zone fixée par décret dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre public. Jusque-là, je suis d'accord", commente Halim en lisant l'acte d'assignation à résidence qu'il a reçu. "Là où je suis pas d'accord, poursuit-il, c'est... quand je vois mon nom, en fait !" Motif : "Appartenance à la mouvance extrémiste radicale."
"Un terrible malentendu"
Le jeune homme se décrit comme un musulman qui tente de concilier sa religion avec sa vie de tous les jours et a peu de temps pour fréquenter les lieux de culte. Pourquoi alors est-il fiché S, donc considéré comme radicalisé et dangereux ? En cause, une affaire de voiture volée dont il a été blanchi, mais pas seulement. Selon lui, ce sont ses visites à sa mère, qui vit dans le voisinage immédiat de l'un des responsables de Charlie Hebdo, qui l'ont fait soupçonner. Mais Halim dit avoir tiré cette histoire au clair avec la police. Son casier judiciaire est vierge.
Depuis le 14 novembre, Halim a l'interdiction formelle de quitter la ville. "Il faut tirer le signal d'alarme, là. S'il y a encore des attentats, qu'est-ce qui va se passer après ? Quelles mesures vont être engendrées ?" Depuis la promulgation de l'état d'urgence jusqu'à fin février 2016, 354 assignations à résidence ont été prononcées − parfois abusivement, dénoncent certains avocats. Le gouvernement envisage d'interner les personnes fichées S en centre de rétention.
Extrait de "L'état d'urgence", un reportage à suivre le 10 décembre 2015 dans "Complément d'enquête. Attentats : la France d'après".
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