: Vidéo Etudiants en médecine en Roumanie : "Quand on revient en stage en France, on nous met une pression parce qu'il y a un préjugé"
C'est un pays devenu une "fabrique de médecins" français. La Roumanie est le "plan B" d'étudiants découragés par le très compétitif système universitaire d’études de santé en France. A quoi ressemble leur formation, qui souffre parfois de sa réputation ? "Envoyé spécial" a suivi un petit groupe en troisième année.
A 2 500 kilomètres de Paris, près de la frontière moldave, la ville roumaine de Iași accueille de nombreux étudiants français qui suivent un cursus de médecine. "Envoyé spécial" a accompagné certains d'entre eux en consultation de cardiologie à l'hôpital. Les diagnostics, sous le contrôle d'un professeur qui a passé une année au CHU de Dijon, se font... en roumain, mais ça ne leur pose pas de problème. Après trois ans en Roumanie, "on se débrouille", assure un jeune homme originaire de Perpignan.
Nicolas et les autres sont en troisième année à la faculté de médecine et de pharmacie Grigore T. Popa. Comme dans trois autres universités du pays, une section a été créée spécialement pour les francophones. A Iași, ils sont au nombre de 900, parmi les 10 000 élèves de la faculté. Les matières étudiées sont les mêmes qu'en France, et les cours sont dispensés par des professeurs bilingues.
Une "mascarade d'études", dénonçait le Conseil de l'ordre français en 2010
Ici, pas de numerus clausus, mais un cursus payant : 7 500 euros l'année. Pour six ans, le coût de ces études s'élève donc à 45 000 euros... Les étudiants recalés par le très sélectif concours de médecine en France sont parfois accusés de payer leur diplôme roumain (reconnu dans toute l'Europe). Pourtant, il ne suffit pas de pouvoir acquitter ces frais : un très bon niveau scientifique est exigé pour être sélectionné sur dossier. L'an dernier, il y avait 150 places pour 800 candidats.
Dotée d'équipements dernier cri financés par ces frais de scolarité et aussi par l'Union européenne, la filière a cependant, à sa création il y a quinze ans, fait l'objet de vives critiques de la communauté médicale française. Le Conseil de l'ordre avait dénoncé une "mascarade d'études" – que les étudiants français, eux, trouvent plutôt sérieuses. Les préjugés semblent tenaces. Lors des stages d'été obligatoires, ceux qui les réalisent en France disent vivre une forme de pression et se sentir constamment mis à l'épreuve. "Il faut qu'on montre vraiment qu'on a appris quelque chose", témoigne une étudiante.
Extrait de "Médecine : ces diplômés français en Roumanie", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 17 octobre 2024.
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