Vidéo Lueur d'espoir dans un Afghanistan privé des aides américaines : le centre d'Action contre la faim, à Kaboul, est en sursis

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Article rédigé par France 2
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Conséquences, notamment, du coup d'arrêt à l'aide humanitaire décidé par Donald Trump, les cliniques ferment un peu partout en Afghanistan. A Kaboul, un centre de santé a rouvert ses portes. "Envoyé spécial" lui a rendu visite.

Sécheresses, inondations, retour forcé de 2 millions de personnes chassées du Pakistan et de l'Iran voisins... et, le 31 août 2025, un tremblement de terre meurtrier. Les catastrophes s'enchaînent en Afghanistan, aux mains des talibans depuis quatre ans. La moitié de ses 40 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, et les aides étrangères ont fondu. La France, par exemple, a réduit de près de 40% ses financements humanitaires dans le monde (ils se montent à 3,6 milliards d'euros pour 2025), à l'image de toute l'Europe, qui prend le même chemin que les Etats-Unis de Donald Trump.

Une équipe d'"Envoyé spécial" a pu constater sur le terrain les conséquences dramatiques de la fin de l’aide humanitaire américaine décidée par le président des Etats-Unis. En Afghanistan, des centaines de centres de santé ont dû fermer. Lueur d'espoir, celui d'un quartier populaire de la capitale Kaboul a rouvert ses portes après un mois d'arrêt. Cette maman est soulagée : "Ici, mes bébés sont soignés". Depuis qu'elles sont prises en charge ici, ses jumelles vont mieux. Elles font partie des 3 millions de petits Afghans de moins de 2 ans qui souffrent de malnutrition aiguë.

Une aide temporaire de l'Union européenne

Un peu à l'écart, le centre héberge des cas plus graves, tel un jeune patient dans un état de déshydratation sévère. Il ne peut même plus pleurer, car il n'a plus de larmes. "S'il était resté à la maison, il serait mort", affirme le pédiatre, le Dr Shams Rahman Dawlatzai. Heureusement pour sa famille, qui n'aurait jamais pu payer une hospitalisation, cette structure de l'ONG Action contre la faim fournit gratuitement les soins, perfusions, médicaments... dont le coût peut s'avérer très élevé.

Ce centre était financé par les Etats-Unis, il survit aujourd'hui grâce à une aide ponctuelle de l'Union européenne, de quoi lui permettre de fonctionner tout juste un mois... Au cours du reportage d'"Envoyé spécial", une bonne nouvelle lui parvient : l'Etat français vient de débloquer des fonds, il va pouvoir rester ouvert encore six mois supplémentaires. Mais ensuite ?

Extrait de "Afghanistan : aides à l'arrêt, vies suspendues", à voir dans "Envoyé spécial" le 23 octobre 2025.

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