Vidéo Ma prison va craquer

Publié le 27/03/2025 23:35 Mis à jour le 16/06/2025 19:40

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France 2

France Télévisions

La prison d’Oermingen était une prison modèle. Désormais touchée par la surpopulation carcérale, elle doit accueillir des détenus plus difficiles, plus jeunes et plus violents. Cet afflux de prisonniers va-t-il ruiner le travail et les efforts engagés pour favoriser la réinsertion ?

Perdue au milieu de la campagne alsacienne, la prison d’Oermingen était une prison modèle. Elle doit aujourd’hui faire face à la surpopulation carcérale. Le centre de détention accueillait 259 prisonniers condamnés à des peines moyennes, entre 8 et 12 ans. Mais depuis quelques mois, il doit en plus incarcérer des courtes peines, à budget et personnel quasi constants.

Marcelle Thil, 61 ans, ancienne de Médecin sans frontières, est une directrice haute en couleur. Dans son établissement où 70% des détenus travaillaient, elle doit désormais accueillir des détenus plus difficiles, plus jeunes et plus violents, qui ne sont pas très intéressés par les programmes de réinsertion.

Comment adapter l'établissement ?

"Envoyé spécial" a pu filmer comment la directrice, avec son équipe, adapte son établissement et son fonctionnement.

Entre déménagements de prisonniers, passage de quartiers ouverts à quartiers fermés et fouilles plus fréquentes et plus poussées, l'afflux de nouveaux prisonniers va-t-il ruiner les années de travail et d’efforts engagés pour favoriser la réinsertion ? Immersion sans filtre dans une prison en pleine révolution.

Un documentaire de Mathilde Gautry / Cover Films, diffusé dans "Envoyé spécial" le 27 mars 2025.

Parmi nos sources

- 259 détenus selon la direction de l'établissement pénitentiaire d'Oermingen, dont 39 70% travaillent quand la moyenne nationale ne dépasse pas les 29%.

- Selon le ministre Gérald Darmanin, 40 000 téléphones ont été saisis en prison en 2024.

- https://www.leparisien.fr/faits-divers/operation-prison-break-500-cellules-perquisitionnees-pour-retrouver-des-telephones-miniatures-20-05-2025-NBRM2BRJHRCITDDZXWNMNKHBJY.php

- Les produits "cantinés" sont payés par les détenus et coûtent environ le même prix que dans le commerce, selon la direction de l'établissement pénitentiaire d'Oermingen.

- On compte trois fois plus de troubles psychiatriques et huit fois plus de problèmes d’addiction en population carcérale qu’en population générale, selon le magazine de l'Inserm n°61.

- En 2024, le ministère de la Justice a dénombré 16 000 actes de violence entre détenus en France sur 80 000 prisonnniers.

Liste non exhaustive.

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